AG UFDG: Cellou dénonce des forces rétrogrades qui font pression sur le CNRD

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Le parti UFDG a tenu ce samedi une Assemblée Générale virtuelle. Cellou Dalein a abordé beaucoup de sujets, notamment la mise en place du CNT. Nous vous proposons ces extraits rapportés par notre confrère africaguinee.com.

De la déception de l’ANAD et de ses militants

« Nos propositions de dialogue n’ont pas été entendues. Par rapport à la mise en place du CNT, les militants de l’UFDG et l’Anad sont déçus. Pourquoi ? Parce que, nous avons été reçus par le ministre de l’administration du territoire, sept (7) coalitions. D’abord, on a constaté qu’on nous (les partis politiques) a attribué 15 places. On n’a pas eu la possibilité de discuter de la charte de la transition. On n’a pas trouvé utile de dénoncer ce fait. Nous avons continué de lancer un appel au dialogue (…) Il semble qu’il y a 195 partis politiques, le ministre nous a reçus, en nous disant que c’est un exercice difficile. Nous avons réussi l’exploit, à obtenir un large consensus, pour la répartition des 15 places (…).

Il a été décidé, grâce à la médiation d’Ousmane Doré et Sékou Goureissy Condé, de retenir le critère de participation aux élections et le poids électoral. En tenant compte des résultats officiels qui reflètent le poids électoral, l’UFDG et le RPG sont les partis dominants. Il a été décidé de pas utiliser le seul critère parce que normalement le RPG aurait eu 7, l’UFDG 6, mais il fallait d’autres critères. On a donné 4 sièges au RPG arc-en-ciel, 4 à l’Anad, 2 à la COPED, 2 à FNDC politique et un siège aux autres. C’était conformément à la demande du ministre de l’administration du territoire. C’était un exploit qui a surpris beaucoup que le RPG et l’UFDG se mettent d’accord. On a donc l’UFDG 4, dont 2 pour l’UPG et UGDD parce que c’est des partis qui ont participé à plusieurs fois aux élections. Le rapport de ce partage a été déposé au MATD.

Alors, qu’est-ce qui s’est passé par la suite ? On constate que beaucoup de groupes ont gardé les sièges mais pour l’UFDG et l’ANAD, il ne reste qu’un seul siège, le RPG ils ont respecté les trois. On était déçus, vous aussi (militants) vous l’êtes. Au niveau de l’Anad on a fait un communiqué pour dénoncer cette injustice à l’endroit de notre alliance. Ce n’est pas juste.

Des gens concoctés çà et là pour composer le CNT

On apprend que dans le CNT qu’il y a des gens qui ont été concoctés et mis dedans, alors qu’ils ne sont pas proposés par les structures. Ceux qui ont été proposés par les structures, on les a écartés, on a choisi les amis des gens. Il faut qu’on fasse preuve de sérieux. On a lancé un appel, on a dit au CNRD de veiller à ce que les décisions du gouvernement et les autres institutions de la transition soient justes et équitables. On s’est battu pour le respect de la constitution et des lois de la République. On ne peut pas accepter que la transition soit dévoyée. Il y a des forces rétrogrades, des mains noires qui sont entrain de faire des pressions sur le CNRD pour discriminer, pour exclure, pour dévoyer la transition. L’UFDG, l’ANAD, on n’acceptera pas. Nous avons salué toutes les actions positives du CNRD et du gouvernement, nous sommes prêts à apporter notre contribution au succès de la transition, mais on ne pourra pas accepter n’importe quoi.

On n’acceptera pas que la transition soit dévoyée

Nous lançons un appel au Colonel Mamadi Doumbouya qui a une responsabilité devant l’histoire. Nous savons qu’il a risqué sa vie pour faire tomber la dictature, il faut qu’il résiste aux pressions divisionnistes, exclusionnistes pour qu’il rentre dans l’histoire, pour qu’il fasse tout pour que les mains noires et ceux qui sont animés des mauvaises intentions ne décident pas pour lui. Qu’il décide en son âme et conscience conformément à l’engagement pris devant le peuple de Guinée. Nous avons salué ses actions, nous commençons à avoir des inquiétudes, nous le disons. Nous commençons à avoir des inquiétudes. Nous apprenons : il faut renouveler la classe politique, il faut chasser les vieux.

Notre combat c’est pour que les Guinéens choisissent leurs dirigeants. Il ne faut pas que les gens s’enferment dans un bureau, pour choisir à la place du peuple en disant que le peuple ne veut plus d’une telle génération, ne veut plus des anciens. Vous le savez, ça ne sera pas accepté. On n’acceptera pas des choses qui n’existent nulle part ailleurs. En France, les français ont élu Emanuel Macron à 39 ans, ils n’ont pas pris une loi pour exclure les vieux, c’est par le jeux démocratique que le jeune a été élu. Aux États-Unis d’Amérique, les américains ont élu Biden à 77 ans, ils n’ont pas pris une loi pour exclure les jeunes. On peut faire la campagne contre les vieux, allez vers le peuple pour dire je suis jeune, je suis candidat choisissez la jeunesse.

Mais les gens ne peuvent pas s’assoir à Conakry et dire : c’est nous qui connaissons la volonté du peuple, on ne veut plus des anciens. On n’acceptera pas. Le monde est devenu un village planétaire, il faut que nous nous entendions…On accepte le CNT par consensus. Personne n’a de la légitimité. Mais il faut qu’on sorte de la transition, qu’on soit d’accord. Dans la charte de la transition, il est indiqué que la durée de la transition sera définie par le CNRD et les forces vives. C’est pour cela il faut se mettre au tour de la table du dialogue.

Il faut remobiliser la base…

Il faut remobiliser la base. Il faut qu’on soit vigilants et prêts pour dénoncer d’abord ce qui nous semble contradictoire aux règles d’éthiques de la démocratie et de l’Etat de droit. Nous nous battons depuis 2009, on a subi beaucoup de chose. Ce que nous faisons aujourd’hui c’est de lancer un appel au CNRD pour l’alerter sur cette impression qui vise des exclusions, l’impression qui vise à soutenir un candidat. Laissons à notre peuple, la possibilité de choisir des dirigeants au niveau législatif, exécutif, il sera ainsi la véritable courroie de l’instauration de la démocratie en Guinée. Pour marquer notre soutien au CNRD, on a renoncé à notre victoire.

Nous sommes pour la paix, nous sommes pour l’organisation, dans un délai raisonnable des élections libres, inclusives et transparentes pour que les guinéens, comme je l’ai dit, choisissent leurs dirigeants ».

Avec africaguinee.com

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