Burkina Faso: L’armée prend le pouvoir sans gouverner

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Le Burkina Faso a vécu des heures sous haute tension jeudi 30 octobre. Alors que les 127 députés de l’Assemblée nationale devaient de se prononcer, jeudi 30 octobre, sur le projet gouvernemental de révision de la Constitution, qui doit permettre à Blaise Compaoré de se présenter à la présidentielle de 2015, des manifestants ont pris d’assaut l’Assemblée nationale. Après plusieurs heures de tractations, le chef de l’État a annoncé la dissolution du gouvernement et décrété l’état de siège.

23h00 – Blaise Compaoré s’est exprimé ce soir sur une chaîne de télévision privée, Canal 3. Il a annoncé la dissolution du gouvernement pour installer un nouveau gouvernement de transition. Il affirme vouloir terminer son mandat et remettre le pouvoir au président démocratiquement élu. Il appelle l’opposition à la négociation. À la suite des déclarations précédentes de l’État major des armées, il demeure difficile de savoir qui détient le pouvoir ce soir au Burkina.

20h40 – La situation est confuse ce soir à Ougadougou. L’armée semble avoir la main, après l’annonce faite par le chef d’Etat major de dissoudre le gouvernement et de mettre en place un organe transitoire. Blaise Compaoré est aux abonnés absents depuis le début de la journée. Le nombre précis de victimes n’a pas été communiqué et l’opposition n’a pas réagi officiellement à l’annonce de l’armée.

20h02 – Une déclaration du Chef d’État-major général des armées du Burkina, Honoré Nabéré Traoré, annonce la dissolution de l’Assemblée nationale ainsi que du gouvernement. Un organe transitoire sera mis en place pour assurer un retour à la normale dans un délai de 12 mois, ajoute-t-il encore. Enfin, un couvre-feu est décrété sur toute l’étendue du territoire de 19h à 6h à compter de ce jour.

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