Faya Millimono accuse Damantang Camara de violer la Constitution

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CONAKRY,11 OCTOBRE 2013-Dr.Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL) était l’invité de l’émission Œil de Lynx, de la radio Lynx FM, ce jeudi. Il est revenu en long et en large sur les raisons qui ont motivé sa non participation aux législatives. Il a donné son point de vue sur le déroulement du processus et évoqué des pistes de sortie de crise post électorale.

 

A l’entame de l’émission, Dr.Faya Millimono a salué la maturité du peuple de Guinée qui s’est fortement mobilisé pour les élections législatives du 28 septembre dernier. Pour lui, c’est un signe encourageant pour les prochaines étapes. Il a tout de même regretté l’implication des préfets, sous-préfets, présidents de CRD et gouverneurs de région dans la gestion de ces élections. Toutes choses qui auraient engendré beaucoup de fraudes dans certaines circonscriptions électorales favorables au pouvoir représenté à cette élection par le RPG Arc-en-ciel.

Evoquant sa non participation à ces législatives et les revendications de l’opposition visant à annuler le scrutin, Faya Millimono a dit qu’il savait que le vote n’allait jamais être transparent. « Les choses ont commencé à être pipées dès lors qu’il a été dit que Sabary Technology avait réussi à transférer le fichier de la SAGEM sur les kits de Way-Mark. Ça a été la première source des magouilles. Nous avions attiré l’attention de nos pairs de l’opposition, mais personne ne nous a écoutés », regrette Faya Millimono.

Faya ajoute tout de même que l’opposition est dans ses droits de revendiquer l’annulation du scrutin. Mais qu’elle devrait se munir de preuves suffisantes pour saisir un groupe d’avocats afin de faire recours aux voies légales.

Au passage, le président du Bloc Libéral s’est insurgé contre le comportement du ministre Damantang Camara, porte-parole du gouvernement, devenu porte-parole du RPG Arc-en-ciel. Selon lui, le ministre de la Fonction Publique, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, qui parle au nom de la mouvance présidentielle, devrait garder sa neutralité. Le président du BL a balayé d’un revers de la main l’idée selon laquelle le poste ministériel est éminemment politique.

Pour sortir de la crise postélectorale et évité, peut-être une annulation du scrutin, Faya Millimono invite la CENI a utiliser les procès-verbaux qu’elle a reçu pour procéder à une comparaison avec ceux qui ont été envoyés dans les commissions de centralisation.

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