L’après Alpha à la Présidence : les rêve brisés de  Damaro Camara, M.Diané, Kassory…

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S’il y a un homme qui est aujourd’hui très sonné après la chute du pouvoir d’Alpha Condé, c’est bien Amadou Damaro Camara. L’ancien Président de l’Assemblée Nationale, défunt constitutionnel d’Alpha Condé, s’était préparé à assumer les fonctions de Président intérimaire. Il avait misé sur une mort naturelle d’Alpha Condé au pouvoir. Ce qui explique le combat acharné que Damaro avait mené pour non seulement faire adopter la nouvelle Constitution mais aussi, mais surtout, pour être le Président du Parlement.

Amadou Damaro Camara, l’homme qui avait participé au coup de Diarra Traoré  de juillet 1985 pour renverser feu Général Lansana Conté et qui avait lamentablement échoué, espérait avoir une deuxième chance avec le troisième mandat. Selon plusieurs sources, il misait sur une partie de l’armée composée de militaires de sa communautés et des policiers également et agents judiciaires avec notamment les bénédictions d’Albert Damantang Camara (ancien Ministre de la Sécurité), Colonel Ansoumane Camara Baffoe (Directeur Général de la Police) et Fabou Camara (Directeur Central de la Police Judiciaire).

En face de Damaro pour la conquête du pouvoir, il y avait également d’autres forces qui mijotaient leurs plans en cas de disparition prématurée d’Alpha Condé. Il s’agit de l’équipe de Mohamed Diané, ancien ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale et ministre chargé des affaires présidentielles. M.Diané qui avait gardé la maison RPG pendant qu’Alpha Condé était à l’étranger n’était pas disposé à laisser Damaro (qui est arrivé à la dernière minute au RPG AEC) occuper le Palais Sekouthoureyah. Il avait donc, lui aussi,  son agenda en comptant sur certains officiers de sa communauté.

Selon certaines indiscrétions, il y a d’autres groupes composés de certains éléments de l’armée proche de l’ancien Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana. Un clan d’officiers de la Basse Guinée qui était également à l’ombre au cas où les choses tourneraient mal au Palais Sekoutoureyah. Sans oublier les rares soldats encore nostalgiques de Dadis Camara et du Général Sékouba Konaté.

Mais tous ces groupes savaient qu’ils avaient en face les Forces Spéciales. Tous soupçonnaient (on a compris à raison), le lieutenant-Colonel Mamady Doumbouya de vouloir renverser Alpha Condé. Et ce qui devait arriver arriva le dimanche 05 septembre. Les rêves de beaucoup de succéder à Alpha Condé en usant de la force sont ainsi brisés.

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