La bataille que se livre le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSG) et le Barreau de Guinée pour désigner le remplaçant de feu Me Amadou Salifou Kébé n’est pas gratuite. Chaque entité se bat pour cette place afin de profiter des avantages liés au poste de président de la CENI. Puisque si la tradition est respectée, le remplaçant de feu Kébé sera le future chef de l’Organe de Gestion des Elections en Guinée.
Dans un contexte où la crise sanitaire due au Covid19 sévit en Guinée, on a l’impression que les partis politiques (qui sont habilités à désigner eux aussi des représentants à la CENI) oublient la crise qui larve à la CENI. Si ces formations politiques n’y prennent garde, l’Organe de Gestion des Elections sera à nouveau entre les mains des personnes peu recommandables et qui sont prêtes à vendre leurs âmes au parti au pouvoir pour occuper la présidence de la CENI.
Selon plusieurs informations en notre possession, le Barreau et le CNOSCG, chacun de son côté, mènerait des démarches en vue d’être l’entité qui sera désignée pour remplacer feu Amadou Salifou Kébé. Chacun userait de ses relations avec les pontes du pouvoir en place. Ceux qui sont proches de Amadou Damaro Camara, président du Parlement, feraient des pieds et des mains afin qu’il pèse dans la balance pour leurs choix. Naturellement, les autres miseraient sur leurs accointances avec le ministre de la Défense Diané ou celui de l’Administration du Territoire Bouréïma Condé.
Ce qui est regrettable dans cette affaire, c’est que des considérations d’origines ethniques, régionalistes et même tribales soient avancées par les uns et les autres, pour disqualifier leurs adversaires.
