Le lancement de la campagne de Reboisement 2022 allant du 15 Juillet au 15 Aout par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable a pris fin. C’est une belle initiative à saluer et, qu’on doit tous encourager. Nous avons tous vu, à travers le pays, où les citoyens se sont mobilisés pour lancer c’est peu dire organiser « Une journée de l’arbre’’ pour ne pas dire « Une campagne de Reboisement’’ dans les localités avec des images de propagande lancées sur la toile.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!En prélude de cette campagne on a parlé de 225 sites dégradés ; 2.790 superficies à restaurer ; 1.000 superficie à reboiser pour 2022 et 196 ONG sélectionnées. Avec comme slogan : Un Guinéen, un arbre planté et protégé. En dépit de tout ceci je tire trois observations :
Premièrement, prendre l’initiative de faire « Une campagne de Reboisement’’ que moi, j’appelle « Une journée d’arbre’’ à travers le pays avec le slogan : Un guinéen, Un arbre planté et protégé est une très bonne chose car comme on aime à le dire : « C’est l’arbre qui cache la forêt.’’ Donc chacun en ce qui le concerne, doit s’engager à ne pas détruire son environnement car la nature est indispensable à la vie. Choisir quel type d’arbre peut être planté dans sa région, trouver un emplacement puis noter sur un carnet l’évolution de la plantation en est une autre.
Deuxièmement, on ne peut pas organiser « Une journée d’arbre’’ sans passer en amont par les préalables qui sont entre autres : une campagne de sensibilisation à la lutte contre les feux de brousse et le déboisement dans les différentes localités ; trouver un titre à cette campagne et confectionner des affiches. Ce qui permettra la population à la base d’apprendre à apprécier la nature et à la protéger de la destruction.
Troisièmement, c’est une campagne à encourager et pérenniser dans le temps. Car comme on aime à le dire souvent ‘’ Assieds-toi au pied d’un arbre et avec le temps, tu verras l’univers défiler devant toi.’’ Mais il n’y a pas que ça ?
L’environnement subit de nos jours des transformations affectant les ressources naturelles que nous utilisons quotidiennement. Il y a l’affaiblissement de la biodiversité, l’érosion des sols ; le réchauffement climatique ;la raréfaction de l’eau douce ; etc…
En ma qualité d’Ingénieur Agroforestier je lance ce cri d’alarme envers les autorités actuelles de la transition plus particulièrement aux cadres du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Face à cette situation environnementale alarmante, il urge de trouver des solutions immédiates et appropriées. En organisant un séminaire axé sur le thème ; ‘’ De la protection de l’environnement et du développement local’’. En ressortissant la problématique suivante : en quoi protéger l’environnement pousserait-il à booster le développement local ?
Ce séminaire devrait grouper tous les directeurs régionaux, préfectoraux ainsi que les chefs sections de l’environnement dans les 8 régions et 33 préfectures de la Guinée. Tous viendront avec :
- Un contexte et justification ;
- Clarification conceptuelle (Environnement, Gestion environnement, Développement local)
Contexte et justification
Les sujets que préoccupent et retiennent l’attention de la communauté seront sans doute ceux de la problématique environnementale et de la pauvreté plutôt de la lutte contre la pauvreté. L’une étant la résultante de l’autre, il revient en effet d’agir en amont pour trouver des solutions idoines. Autrement dit, il s’agirait de contextualiser les problèmes environnementaux qui sont : lr réchauffement climatique entrainant des hausses excessives de chaleur atteignant souvent les 390c ; l’érosion provoquant la déformation du milieu d’une part, la déforestation et l’inondation des parcelles cultivables d’autre part, sans compter les dégâts sociaux que sont les feux de brousse avec leurs conséquences sur le couvert végétal , la fertilité du sol, l’exploitation irrationnelles des ressources, etc.
Dans cette période où il est question de mettre le pays sur la voie de l’émergence, il faudrait mettre en place des politiques publiques bâties autour du département qui, à son tour, décentraliserait dans les collectivités. C’est-à-dire, les collectivités locales devraient être au cœur de la mise en œuvre de cette vision et les élus locaux ainsi que la population doivent être des acteurs principaux. Mais pour qu’ils assurent pleinement leurs missions, il faudrait leur doter en moyens techniques et financiers afin de promouvoir un développement local durable.
- Clarification conceptuelle :
- Environnement :
Il est définit comme étant l’ensemble de tout ce qui nous entoure. C’est aussi l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs économiques sociaux et culturels qui favorisent l’existence, la transformation et le développement du milieu, des organismes vivants et des activités humaines. Sa protection et l’amélioration des ressources qu’il offre à la vie humaine doit être d’intérêt général et résultent d’une politique nationale dont la définition et application incombent à l’Etat, aux collectivités locales et aux citoyens. Tout individu a droit à un environnement sain dans les conditions définies par les textes internationaux, le Code de l’Environnement et les autres lois de protection de l’environnement. Ce droit est assorti d’une obligation de protection de l’environnement.
- Gestion de l’environnement :
C’est toutes les mesures pratiques permettant d’assurer la protection des ressources d’une manière qui garantisse la protection de la santé humaine, et de l’environnement contre les effets nuisibles qui peuvent avoir ces déchets.
- Développement local :
C’est le processus dans lequel les acteurs mobilisés et organisés initient et mettent en œuvre des activités sur un espace donné en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie. Il n’est pas de la propagande mais plutôt un mouvement culturel, économique, social environnemental qui tend à augmenter le bien être d’une société. Il doit valoriser les ressources d’un territoire par et pour les groupes qui occupent ce territoire. Le devoir local est mis en œuvre à travers des instruments tels que le plan communal, le plan régional de développement et les schémas directeur d’aménagement du territoire.
La prise de conscience généralisée
Chacun doit lutter contre l’exploitation des ressources car l’homme est responsable de la diminution du nombre d’espaces animales et végétales sur la planète. Des activités comme l’agriculture, l’élevage, la chasse, l’exploitation des mines et carrières, les feux de brousse, l’urbanisation, l’exploitation forestière, les barrages ou encore la pêche détruisent l’environnement et ont des conséquences sur notre qualité de vie. Il est aujourd’hui urgent de protéger la nature pour assurer notre avenir.
Il faudrait que chacun se pose et répond à ces questions : Pour quelles raisons l’homme détruit-il son environnement ? Quelles conséquences le mauvais comportement de l’homme a-t-il sur l’environnement ? Quel est l’objectif des espaces sauvegardés comme les parcs nationaux et les réserves d’animaux ?
L’Etat devrait organiser une grande campagne pour sensibiliser la population aux dangers de l’exploitation abusive des ressources afin que chacun s’engage à respecter et préserver l’environnement. En retenant que : la surexploitation des ressources naturelles abime l’environnement et dégrade les conditions de vie de l’homme. Prendre soin de son environnement et le protéger, c’est essentiel. Pour cela, il faut adopter un comportement respectueux et responsable vis-à-vis de la nature et de son environnement, notamment en faisant attention à notre mode de consommation.
À partir de ces connaissances, je pense que, chacun peut élaborer des techniques lui permettant à la fois d’exploiter son environnement de façon durable mais aussi de prévoir les impacts de sa gestion du milieu, voire d’y remédier.
Non à la déforestation ! Stop à l’épuisement des sols !
Écrit par :
Mamadou Yaya Diallo (Yaya Mika)
Ingénieur Agroforestier