Du 14 au 17 juillet, le Président de la Transition Colonel Mamadi Doumbouya et l’ensemble des membres du gouvernement sont sortis de leurs bureaux pour assainir les cinq communes de Conakry et l’île de Kassa. Chaque département ministériel a eu son lot à assainir dans un contexte où les ordures dictaient leurs lois aux populations.
Au-delà des critiques parfois peu objectives faites à l’encontre de cette campagne, force est de reconnaître que ces fonctionnaires ont montré l’exemple. Ces journées ont été aussi une véritable découverte de l’immensité de la gestion des ordures dans la capitale guinéenne. Les défis sont énormes en matière de coûts financiers et surtout de ressources humaines.
Financièrement, pour un camion-benne, il faut débourser 1 million 500 par jour et acheter 45 litres d’essence. Pour un Caterpillar, il faut payer 3 millions GNF par jour et 60 litres de carburant. Naturellement, les opérateurs privés ont dû monter les enchères parce qu’il s’agissait des départements ministériels.
Cette campagne a permis également de comprendre le manque de civisme des citoyens face à l’insalubrité. Malgré la présence des poubelles, beaucoup continuent à déverser des ordures dans les caniveaux. Ce qui, au niveau de plusieurs endroits, a bouché les fossés provoquant le débordement des eaux de ruissellement sur les chaussées.
Au niveau de l’Aéroport Gbessia, le constat a été alarmant. L’équipe du Ministère de l’Information et de la Communication et celle de la Promotion Féminine ont été obligé de curer les caniveaux remplis d’immondices. Quatre bulldozers-éboueurs ont été mis à contribution pour ce travail gigantesque. De Yimbaya Camp Carrefour , Yimbaya Pharmacie en passant par Yimbaya Marché , Base Militaire, Yimbaya Tannerie Mosquée,Tannerie Marché, Gbessia Kondébounyi, Gbessia Rond Point,Église Saint Georges, Cité de l’Air, jusqu’à l’Aéroport Ahmed Sékou Touré de Gbessia, aucune ordure n’a été épargnée, peut-on lire sur la page facebook du Ministère de l’Information et de la Communication.
Aujourd’hui, il est impératif que le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation relance les structures étatiques en charge de l’assainissement. L’Agence Nationale d’Assainissement, la Société Albyarak et Picchiny doivent être à nouveau recontactées pour qu’elles conjuguent leurs efforts afin de continuer la collecte et le déversement des ordures. Le Gouvernorat de Conakry et les communes doivent également se remettre en question concernant l’assainissement.
