Mise à jour concernant le cas Abé Sylla.
Maintenant que l’équipe du gouvernement de transition est complète, il serait important de chercher à séparer la bonne graine de l’ivraie. Comme le poisson pourrit par la tête, le Premier Ministre Mohamed Béavogui devrait démontrer aux guinéens avec des preuves concrètes qu’il a démissionné des entreprises dans lesquelles il était conseillé financier. On parle, entre autres de la banque UBA. Un tel acte posé permettrait de montrer la neutralité au plus haut sommet de l’Etat.
Le nouveau ministre des Mines Magassouba était Directeur Général de la société Anglo Gold Ashanti de Guinée (SAG), une entreprise minière qui évolue dans la préfecture de Siguiri, en Haute-Guinée. Il devrait avant de prendre ses fonctions, lui aussi, non-seulement déclarer ses biens mais surtout rassurer le peuple qu’il n’y aura pas de favoritisme pour la SAG durant toute la transition
De même que des comptes ne seront pas réglés aux concurrents de la SAG dans le domaine de l’extraction de l’or.
Au département de l’Energie et de l’hydraulique,Ibrahima Abé Sylla, président du parti NGR,nommé à un poste qu’il avait tant convoité, devrait aussi éclairer nos lanternes sur ses anciennes relations d’affaires dans ce domaine avec le défunt régime Condé. L’Etat lui doit-il quelque chose ou doit-il quelque chose à la Guinée dans le cadre du partenariat qu’ils avaient noué ensemble pour la fourniture du courant ? Selon de sources concordantes, Abé aurait racheté des parts d’Hyperdynamics et détiendrait donc une part importante de l’offshore guinéen en tant que ministre des Hydrocarbures. De même le président du parti NGR détiendrait des permis miniers pour l’exploitation de la Bauxite à Gaoual et du Graphite dans la zone de Lola. Toutes nos tentatives visant à savoir si l’intéresse a mis fin à ces actifs dans ces entreprises sont restées vaines, pour le moment.
A l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé qui était jusque-là patron de l’ONG AGIL évoluant dans les structures décentralisées et déconcentrés, devrait à son tour faire le point sur ses relations antérieures avec le département qu’il dirige actuellement. Il doit aussi clarifier sa position face au troisième mandat qui a coûté la chute du pouvoir d’Alpha Condé.
Aux Postes et Télécommunications, Aminata Kaba ne devrait pas, elle aussi, confondre la gestion du Backbone National aux affaires de l’Etat. Un état des lieux complets doit être fait sur la gestion dudit Bacbone afin mieux éclairer les lanternes des Guinéens sur ce projet.
Aux départements du budget et des Finances, les nommés étant eux aussi issus du sérail, il serait bien que l’on sache réellement qui avait géré quoi avant sa nomination. Puisqu’il s’agit des départements clés,où des lourds soupçons de corruption concernant l’attribution des budgets de fonctionnement des départements ont été émis, tout devrait étre clarifié.
On n’en dira pas plus pour le Ministère de la Défense où un certain Aboubacar Camara alias Idi Amin avait été Directeur de Cabinet avant d’y être promu ministre délégué.
Gouvernement de transition en Guinée : Des gros risques de conflit d’intérêt à éclairer !
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