Axe Dubréka-Télimélé : le calvaire des passagers et chauffeurs en vidéo à chaud !

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A chaque fois que nous empruntons avec joie l’axe Dubréka-Télimélé, nous sommes découragés par le mauvais état de la route. Au risque de nous répéter, cette voie est complètement dégradée en cette saison des pluies. Les taximen qui s’y aventurent bravent des nids d’éléphants, fossés, ponts cassés, sable mouvant et rivières inondées.

Parfois, nous nous demandons s’il y a des citoyens guinéens qui habitent à l’autre bout, tellement cette infrastructure routière se trouve dans un mauvais état. L’Etat ou ce qui en reste à complètement foutu le camp  dans cette partie de la Guinée abandonnée à elle-même. Au moment où des Guinéens applaudissaient le financement à hauteur de 26 millions de dollars d’échangeurs, ronds-points et autres voiries à Bambeto et Coza, sur la route Le Prince, d’autres guinéens se tordaient de douleur, vomissaient ou tout simplement pataugeaient dans des eaux nauséabondes sur la route menant au centre-ville de Télimélé.

Des taximen , au risque de leurs vies, pratiquent ce tronçon. J’ai eu les larmes aux yeux, cette nuit du 09 au 10 août en voyant cette file de voitures d’où descendaient des passagers afin de permettre aux chauffeurs de plonger dans l’eau pour traverser.

Tout simplement parce que les autorités sont incapables de réparer un pont cassé. Le passage de fortune en bois érigé sur place est, lui aussi, hypothétique. Il suffit d’une petite glissade (ça a failli arriver au taxi qui nous transportait) pour un plouf dans l’eau. Incroyable encore en 2021.

Depuis 1998, je ne sais combien d’articles de presse j’ai eu à rédiger à chaque fois que reviens de Télimélé. De toutes les directions, le mal est commun. Les autorités locales et nationales ne semblent pas du tout s’intéresser au développement des infrastructures routières de cette préfecture.  Récemment encore, il a fallu un sursaut de patriotisme des filles et fils de Télimélé pour réparer le célèbre col de Horé Loubha, cette partie montagneuse qui serpente cette route..

En attendant, je suis toujours à Télimélé, où l’on aime souvent à dire « Goto Gaynay ». Peut-être qu’il faudrait encore d’autres efforts de tous les citoyens afin de sortir les usagers de la route de ce calvaire.

AZOCA BAH

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