Il n’y a qu’en Guinée qu’un Premier Ministre et son gouvernement peuvent se précipiter à condamner la dénonciation d’un cas avéré de corruption. Sans même chercher à mener des enquêtes sur le présumé détournement de 200 milliards de Francs Guinéens par la ministre Zénab Nabay Dramé, en charge actuellement de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Sous d’autres cieux, il suffit qu’une petite affaire de corruption soit révélée par la presse pour qu’une information judiciaire soit aussitôt ouverte par les autorités. La solidarité gouvernementale guinéenne face à ce cas de corruption prouve à suffisance qu’il sera difficile de lutter contre ce phénomène en Guinée. D’autant plus que tout le gouvernement va jusqu’à menacer ceux qui ont révélé cette affaire dans la presse et surtout à traquer ceux qui ont fourni les informations aux journalistes de guineenews. Mais le pouvoir de Alpha Condé vient de se rendre compte que les guinéens ne se laisseront plus faire.
Il faut à ce titre saluer d’abord la jeunesse du parti RPG AEC (au pouvoir) qui, à travers une déclaration, « regrette le communique de démenti du gouvernement sur un détournement présumé de 200 milliards de nos francs, sans avoir pris le temps nécessaire pour examiner le dossier ». Ces jeunes rappellent que ce nouveau, « le Président l’a placé sous le signe de la bonne gouvernance et de la lutte contre les détournements des deniers publics, la corruption, bref tous les maux dont souffre l’administration guinéenne » .
Voilà pourquoi « la jeunesse du parti demande à l’Inspection Générale des Finances, à l’Inspection d’Etat, au Secrétariat Général de la lutte contre la Drogue et Crimes organisés et à la Cour des Comptes de faire toute la lumière sur ce détournement présumé de 200 milliards entre les cadres des Ministères de l’Enseignement Technique, du Budget, des Finances et d’autres cadres qui seraient parrain, ce, afin d’éclairer la lanterne publique sur ce dossier bruyant et lever toute équivoque. Face à des suspicions de d’un montant aussi faramineux, le principe voudrait qu’il y ait des investigations, lesquelles permettront d’innocenter ou d’accabler les personnes mises en cause ».
Auparavant, des acteurs de la société civile guinéenne, des activistes engagés dans la lutte contre la corruption et des politiciens ont dénoncé le comportement du gouvernement guinéen face à cette situation. Tous s’accordent que c’est un mauvais exemple qu’Ibrahima Kassory Fofana et Cie viennent de poser.