En application des dispositions de l’article 157 du Code électoral guinéen révisé, relatif à la déclaration de candidature, la CENI informe les partis politiques légalement agréés et désireux de présenter des candidats à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, que le dépôt des dossiers a débuté au greffe de la Cour Constitutionnelle le mercredi 19 août et se poursuivra jusqu’au mardi 8 septembre 2020. Ainsi, il ne reste que quelques dix jours pour les potentiels candidats.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!A l’allure où vont les conventions et autres concertations au sein des états-majors des partis politiques et les candidatures annoncées sans congrès ni convention, Guineedirect dresse la liste des potentiels candidats.
1-Le Président Alpha Condé, sollicité par son parti RPG AEC , ses alliés et autres mouvements de soutien, à moins d’un report du scrutin, est prêt à briguer ce que certains qualifient de « premier mandat pour la quatrième République ». Alors que d’autres n’y voient qu’un troisième mandat en perspective pour le locataire de Sekouthoureyah.
2-Dr.Ousmane Kaba, président du PADES, avait été l’un des premiers à se déclarer prêt à aller à cette présidentielle avec ou sans Alpha Condé. Membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), il a été investi lors d’un congrès candidat de son parti. Il a ouvert la boîte aux pandores pour les politiciens membres du FNDC.
3-Abdoul Kabélé Camara, lui aussi membre du FNDC, il a été investi candidat du parti Rassemblement Guinéen pour le Développement (RGD) lors d’un congrès tenu à Conakry. Comme Dr.Ousmane Kaba, cet avocat estime qu’il faudrait désormais chercher à battre Alpha Condé à travers les urnes.
4–Elhadj Mamadou Sylla, président du parti Union Démocratique de Guinée (UDG), malgré ses hésitations il s’est déjà doté d’un Directeur de campagne en la personne de Fodé Mohamed Soumah, président du parti Génération Citoyenne.
5-Dr.Makalé Camara, l’ancienne ambassadrice et ancienne ministre a annoncé sa candidature à cette présidentielle depuis le mois de juin dernier. A travers une structure dénommée Front pour l’Alliance Nationale (FAN), elle compte faire son entrée en politique via la présidentielle du 18 octobre.
6-Dr.Makalé Traoré, l’ancienne directrice de campagne d’Alpha Condé (en 2010) et ancienne ministre de la Fonction Publique, très active dans le milieu de défense de la cause des femmes, est annoncée candidate. Si pour le moment personne ne sait sous quelle couleur elle sera à cette élection, c’est sûr et certain qu’elle veut tenter sa chance.
7-Dr.Ousmane Doré, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances et ancien Haut Fonctionnaire du FMI et de la BAD, a fait récemment son entrée en politique. Porté à la tête du parti Mouvement National pour le Développement (MND), il a été désigné candidat à la présidentielle à l’issue de la convention du parti qui s’est tenue ce 29 août à Conakry.
8-Dr .Faya Millimono, président du parti Bloc Libéral. Absent du pays depuis un bon moment, Dr.Faya Millimono qui s’était bien positionné (4ème) à la présidentielle de 2015, est rentré cette semaine à Conakry. Son parti organise son deuxième congrès ce samedi 29 et dimanche 30 août à Conakry. Il sera notamment question de la participation ou pas à la présidentielle du 18 octobre.
9-Cellou Dalein Diallo, président du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Il a engagé des consultations internes au sein de sa formation politique pour savoir s’il faut aller ou pas à cette présidentielle du 18 octobre. Mais la tendance voudrait qu’il y aille à ses risques et périls, notamment parce qu’il joue sa dernière carte et il y a des risques d’implosion au sein de l’UFDG en cas de non-participation disent des militants. Cellou est aussi soumis à une forte pression des opérateurs économiques qui le soutiennent afin qu’il tente cette dernière chance.
10-Sidya Touré, président du parti Union des Forces Républicaines (UFR). La candidature de l’ancien Haut Représentant du Chef de l’Etat est tributaire de celle de Cellou Dalein Diallo. Beaucoup d’observateurs soutiennent que Sidya n’attend que Cellou se prononce pour lui aussi déclarer sa candidature. C’est vrai que l’UFR a été fortement laminée ces derniers temps suite à des démissions et autres débauchages par le pouvoir de certains de ses cadres. Apparemment, Sidya Touré n’aurait pas encore reçu de demande de la part de ses militants pour aller à cette présidentielle. Mais sans doute que des concertations internes pourraient être engagées.
Mais un report du scrutin pourrait tout simplement chambouler toutes ces prévisions et rabattre les cartes et au sein de la mouvance et au niveau de l’opposition.