Me Bassirou Barry, ancien ministre de la Justice, était l’invité de l’émission Œil de Lynx ce lundi 1er juin 2020. Il est revenu sur l’actualité politique dominée par les modifications apportées à la nouvelle constitution. « Il y a des gens tapis dans l’ombre en train de s’amuser avec le destin de notre peuple », constate Me Bassirou Barry.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Selon lui, les articles modifiés dans le projet de nouvelle constitution soumis au référendum du 22 mars sont les suivants : « articles,13, 17 , 31, 37, 39,42, 43,47,52,68,71,76, 77,83,84,90,106,107,119,120,132… ». « Il y a eu au moins une trentaine de changements, puisque à l’intérieur de certains articles, il y a eu d’autres changements… », note Me Bassirou Barry.
Le texte qui a été soumis à référendum n’a pas été publié. Celui qui a été publié au journal officiel n’a pas été soumis au référendum. L’avant-projet de nouvelle Constitution envoyé à la Cour Constitutionnelle pour conformité n’a pas été soumis au référendum. Donc, la seule constitution valable est celle de 2010 ».
Il fait remarquer que l’avant-projet de nouvelle constitution ne disait pas si la Constitution de 2010 était dissoute ou pas. Me Barry précise que lorsque l’armée a pris le pouvoir en 1984, elle avait dissout la Constitution. En 2008 quand le CNDD a pris le pouvoir, il avait déclaré dissoute la Loi Fondamentale. « Le 22 mars 2020, il n’y a pas eu changement de régime… » persiste et signe Me Bassirou Barry.
Pour lui, l’Assemblée nationale actuelle est juridiquement anticonstitutionnelle. «Elle fera ce qu’on veut et continuera d’être une caisse d’enregistrement. « Si un pays veut rester un Etat de droit, il doit respecter ses propres lois ».