Ce 22 janvier 2020 qui marque le 13ème anniversaire des contestations du régime de feu Général Conté en 2007, la Guinée a connu beaucoup de scènes de violences. A Télimélé, un commissariat de police a été mis à sac par des manifestants contre le projet de nouvelle constitution. Le préfet de Télimélé est déclaré persona non grata. A Dalaba, les locaux de la préfecture, la gendarmerie et la prison ont été aussi attaqués. Le préfet serait en fuite.
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L’histoire semble se répéter en Guinée. Les mêmes faits se produisent avec des destructions d’édifices publics et biens privés par des jeunes remontés contre la gouvernance et la volonté du pouvoir d’aller à un référendum pour adopter une nouvelle Constitution. Les premières images de ce 22 janvier 2020 sont venues de la Casse de Madina où des inconnus ont incendié au moins une dizaine de véhicule. Aussitôt, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile et Malick Sankon, Directeur de campagne du RPG AEC pour les législatives, ont débarqué sur les lieux. Pourtant, le 21 janvier, des maisons, boutiques et véhicules avaient été saccagés à Taouyah sans la moindre compassion de ces autorités.
Cette journée a été marquée par la paralysie des activités économiques dans des villes comme Boké, Fria, Labé, Kindia, Mamou, N’Zérékoré, Dinguiraye. Des accrochages entre manifestants et agents des force de maintien de l’ordre ont été notés à plusieurs endroits. Cependant, il n’y a pas eu de dégâts dans ces villes.
Cependant , dans les préfectures de Télimélé et Dalaba, la violence est montée crescendo. La révolte des jeunes de ces deux localités contre les autorités locales est consécutive à l’envoie des renforts pour réprimer les manifestations. Télémélé qui avait détruit en 2007 le bâtiment qui abrite la justice de paix (pas encore rénovée) et le commissariat de police a récidivé en 2020. Le commissariat de police a été mis à sac. Des policiers et gendarmes venus de Kindia sont entrés dans la ville en tirant du gaz lacrymogène. La situation demeure tendue et le préfet qui est originaire de la ville est sommé de quitter sa résidence.
Selon un communiqué du ministère de la Sécurité, à Conakry, Un Brigadier-chef de la Police a été grièvement blessé à la tête et poignardé au quartier Wanidara. Il a été admis en soin intensifs et se trouve actuellement dans le coma. Toujours selon le Ministère de la Sécurité, suite au déversement de l’huile de vidange sur la chaussée, un minibus et des conducteurs de motos se sont renversés aux ponts Kissosso-Enta dans la commune de Matoto et Nongo dans la commune de Ratoma faisant des blessés et des dégâts matériels.
Revenant sur la situation à Dalaba, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile confirme que le Commissariat Central de Police a été saccagé et pillé, trois (03) PMAK et deux (02) SKS emportés, la prison civile attaquée et 17 prévenus libérés.
L’histoire se répète en Guinée, puisqu’on n’a pas tiré les leçons.