Si aux environs de 10h, la journée de ce mardi a été marquée par des simples paralysies des activités, les choses ont évolué aux environs de 13h00. Des villes comme N’Zérékoré ont connu des échauffourées entre manifestants et agents des forces de maintien de l’ordre. Il y a eu des jets de pierre et de grenade lacrymogène.
Dans la région de Boké, malgré les menaces du préfet Hassan Sanoussy, les activités ont été paralysées dans la ville. Cependant, certaines banques ont fonctionné. Dans la localité de Kolaboui, des jeunes ont démantelé la voie ferrée et barricadé des routes. Le train minéralier de la CBG n’a pas fonctionné et cela aura un grand impact sur les recettes de l’Etat.
A Fria, la cité de l’alumine qui était restée un peu timide ces derniers temps, des mouvements de contestation du projet de 3ème mandat ont été constatés. Des jeunes ont manifesté sans incidents.
Dans la préfecture de Dalaba, malgré l’intervention des forces de sécurité, des citoyens se sont attaqués à la prison civile et libéré des prisonniers. De même, le commissariat de police a été attaqué. Comme lundi 13 janvier, ces manifestants ont réclamé le départ du préfet.
A Koundara, des citoyens ont aussi répondu à l’appel du FNDC. Ils ont barricadé la circulation sur l’axe Koundara-Sénégal. Plusieurs jeunes ont été arrêtés et dessaisis de leurs motos avant d’être libérés.
Dans la ville de Dinguiraye, des manifestants ont aussi battu le pavé et essayé de vandaliser le commissariat préfectoral.
Dans un communiqué diffusé par le ministère de la Sécurité, beaucoup de ces incidents n’ont pas été signalés. Selon cette annonce, à Conakry, l’appel du FNDC n’a pratiquement pas été suivi à Kaloum, Dixinn et Matam.
« Cependant, dans la commune de Matoto et surtout de Ratoma, des loubards violents ont fait des irruptions à certains endroits pour déverser l’huile de vidange sur la chaussée, ériger des barricades, caillasser et incendier des véhicules.
Selon toujours ledit communiqué, au petit Lac à Taouyah, des loubards se sont attaqués aux commerces, avant d’incendier deux véhicules appartenant aux tiers.Aussitôt, la réplique des victimes a été immédiate ayant entrainée un début d’affrontement entre Loubards et Victimes de Pillage et de destruction de biens privés. L’intervention des services de sécurité a calmé les ardeurs des uns et des autres.
Pour le ministère de la Sécurité, à l’intérieur du pays, sur les trente-trois préfectures (33) quelques incidents ont été signalés à Gaoual, Télimélé, Fria, Dinguiraye, Coyah, Dalaba, Lélouma, Pita et Tougué. A Dinguiraye, des loubards ont tenté en vain d’attaquer les locaux des forces de sécurité.
