Au pays des aveugles, les borgnes pourraient devenir députés en 2020. L’absence des candidats sérieux aux législatives du 16 février 2020 est une aubaine pour certains ministres pour se faire une petite place sur le terrain politique. Des ministres en mal de notoriété et qui n’ont jamais milité au sein du RPG AEC pourraient se retrouver au parlement monocolore en février 2020.
Il est clair que face à l’UFDG ou toute autre formation politique, Bantama Sow ne peut remporter l’uninominal à Mamou. Il aurait rapidement choisi d’être sur la liste nationale. Idem pour Tibou Kamara candidat à l’uninominale du parti RPG AEC à Dinguiraye. Mais question bête : quand est-ce que Tibou a pris sa carte de membre du parti ? Mohamed Dorval Doumbouya aura, lui aussi, du pain sur la planche pour convaincre les kindiakas.
Si ces ministres veulent tester réellement leur popularité, ils devraient convaincre Alpha Condé à organiser des législatives libres, crédibles et transparentes. Mais l’inscription sur les listes électorales, un processus clé pour la transparence, a été émaillée d’irrégularités. Plusieurs électeurs n’ont pu mettre à jour leurs inscriptions dans des zones supposées être des fiefs de l’opposition. Par contre, dans les régions dites acquises au RPG AEC, même des enfants qui n’ont pas l’âge de voter ont été enrôlés dans le but de bourrer les urnes au profit des candidats du Président Condé.
