Derrière cette alliance qui ne dit pas son nom, il y a des considérations ethno-politiques. Malheureusement, le parti UDG n’a pas hésité à surfer sur ce repli identitaire en vue tout mettre en œuvre pour pousser Abdoulaye Bah à la porte de la mairie de Kindia. Le candidat du parti UFDG est aujourd’hui victime de la sortie de l’imam central de Kindia et de certains sages. Ces derniers souhaiteraient que la ville soit dirigée par « un vrai fils » de la Basse Côte. Le parti de Cellou Dalein Diallo, pour sa part, compte combattre ces considérations ethniques qui, si elles sont validées, pourraient faire des émules un peu partout en Guinée.
Au-delà de ces considérations ethno-régionalistes et communautaires, il serait aussi question d’intérêts financiers. La gestion des fonds issus des ristournes versés par la CBK attisent les appétits. Abdoulaye Bah en sa qualité de président de la Délégation Spéciale avait réussi à limiter la mauvaise gestion de cet argent. Ce qui n’a pas plus à l’imam central et à d’autres cadres locaux du parti RPG AEC.
Enfin, le candidat du l’UDG prend très au sérieux ce problème parce que son élection pourrait constituer une sorte de revanche contre le parti UFDG. Par le passé, Mamadouba Bangoura était membre du parti de Cellou Dalein Diallo. Il avait même été candidat de cette formation politique à l’uninominale durant les législatives de 2013 qu’il avait perdues devant Demba Fadiga du RPG AEC. Mamadouba Bangoura avait à l’époque accusé l’UFDG de n’avoir pas défendu sa victoire volée. Chose que réfutent des responsables locaux du parti de Cellou Dalein.