(Communiqué de presse)-«Les départs enregistrés aujourd’hui à l’hôpital montrent que l’infection à virus Ebola n’a pas toujours une issue fatale. Des soins précoces et adéquats visant à préserver une hydratation et une nutrition suffisantes avec l’administration de médicaments appropriés peuvent avoir un impact positif», déclare le Dr Tom Fletcher, médecin chargé des maladies infectieuses à l’OMS, qui apporte des soins cliniques aux patients dans la capitale de la Guinée, Conakry.
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Le matin du 3 avril, deux patients ont pu quitter le centre d’isolement de l’hôpital universitaire national de Donka après y avoir passé 7 jours et fait un résultat positif pour le virus.
En l’absence de symptômes depuis trois jours avec des résultats négatifs, ils ont été autorisés à rejoindre leur famille et leur entourage. Six patients restent actuellement en isolement.
Un centre d’isolement à l’hôpital de Donka
Le Ministre guinéen de la Santé est appuyé par Médecins sans Frontières (MSF) et l’OMS à l’hôpital de Donka, qui deviendra bientôt le seul centre d’isolement de la capitale.
Trois malades actuellement en isolement à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne vont être transférés à Donka. MSF a déjà commencé à installer les tentes et le matériel nécessaires pour accroître la capacité du centre d’isolement.
Comme l’a indiqué le Dr Fletcher, «après un premier tri dans la salle des urgences, les sujets présentant des symptômes évocateurs d’une infection à virus Ebola sont acheminés vers le département des maladies infectieuses. À l’issue d’un examen plus détaillé, ceux qui répondent à la définition du cas sont orientés vers le centre d’isolement.»
Dans l’attente des résultats, les cas suspects restent séparés des cas positifs. Les tests au laboratoire sont effectués à l’hôpital de Donka par l’équipe déployée par l’Institut Pasteur de Dakar. Il faut 24 heures environ pour obtenir les résultats.
Le Dr Tim Jagatic, clinicien MSF affecté au centre d’isolement de Donka précise: «l’organisme luttera contre le virus Ebola et les soins cliniques que nous apportons aux sujets infectés contribuent à donner plus de temps à l’organisme pour en venir à bout.»
Au total, 16 cas d’infection à virus Ebola ont été signalés à Conakry dont 5 mortels. Au 4 avril, le nombre total des cas suspects dans l’ensemble du pays atteignait 137 dont 86 mortels.
Protéger le personnel soignant
La prévention de nouvelles infections – touchant notamment le personnel soignant – est essentielle.
Comme le souligne le Dr Fletcher, «on retrouve souvent des agents de santé parmi les victimes au début d’une flambée car ils sont en contact direct avec les sujets infectés. Pour assurer un accès équitable aux interventions permettant de sauver des vies, il faut aider les agents de santé à se protéger eux-mêmes et veiller à apporter des soins appropriés aux malades.»
Outre la prise en charge clinique, l’OMS, le ministère de la Santé et les partenaires continuent de prendre des mesures pour faire face à la flambée: la recherche des contacts, la surveillance de la maladie, les tests de laboratoire, la logistique, ainsi que l’échange d’informations et la communication sont tous des éléments indispensables de la riposte.