CONAKRY,01 MARS 2014-Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat en Guinée a démarré ce samedi sur toute l’étendue du territoire national. A Conakry, les cinq communes ont connu des lancements aux fortunes diverses. Dans la commune du Kaloum, le Gouverneur Sékou Resco et la Délégation Spéciale auront brillé par l’amateurisme. A l’intérieur du pays, notamment dans la Commune Rurale de Koumbia( préfecture de Gaoual), des jeunes recenseurs se plaignent du fait d’être mal rémunérés.
Les agents recenseurs ont 21 jours pour récolter le maximum de statistiques sur la population guinéenne. Cependant, l’Etat et ses partenaires semblent n’avoir pas mis les moyens financiers nécessaires pour que cette opération se fasse dans les règles de l’art. D’abord, les agents qui ont été recrutés ont été formés sans bénéficier de perdiems. Sans compter la magouille et les omissions des noms durant le recrutement.
A Conakry, par exemple, dans les cinq communes, le Gouverneur Sékou Resco Camara a substitué les vraies listes par d’autres avec des jeunes militants du RPG Arc-en-ciel. A l’intérieur du pays, les mêmes problèmes ont été constatés. Pire, le montant forfaitaire qui est payé à un agent recenseur à l’intérieur du pays (soit 145.000 par jour) serait inférieur à celui d’un recenseur se trouvant à Conakry (soit 350.000). Voilà qui fait grincer des dents dans certaines préfectures, notamment à Gaoual où à Koumbia, les jeunes recenseurs menacent de boycotter l’opération.
Par ailleurs, dans certains endroits, des recenseurs se plaignent de n’avoir reçu ni guide de formation encore moins de fiches de recensement. Comme quoi, le Recensement Général de la Population s’achemine vers une mascarade. Comme la Guinée l’avait vécu lorsqu’il avait été question de réviser les listes électorales.
