CONAKRY,01 NOVEMBRE 2013- A quelques jours de l’installation d’une nouvelle Assemblée Nationale, Hadja Rabiatou Serah Diallo, présidente du Conseil National de la Transition fait le bilan. Elle s’est dite satisfaite du travail qui a été accompli par le CNT et de l’engagement de tous les conseillers nationaux qui ont privilégié la Guinée et les guinéens. « Moralement, je suis satisfaite. Sur le plan africain, nous avons reçu des lettres de félicitation ».
A la question de savoir ce qui n’a pas marché pendant son magistère, Hadja Rabiatou Serah Diallo, a souligné que c’est le prolongement de la transition. Elle a ajouté que ceci a été le fait du dialogue politique qui a traîné et des violences de tous bords enregistrés durant ces trois années. « Actuellement, nous préparons la rentrée de la future Assemblée. Nous déblayons le terrain sur le plan international. Nous sommes en train de former les travailleurs parlementaires. Nous préparons l’accueil des députés. Il y a des formations à faire au niveau des assistants qui doivent travailler au sein des commissions. Nous souhaiterions avoir une radio parlementaire pour couvrir les activités de l’Assemblée Nationale », a déclaré Hadja Rabiatou Serah Diallo.
Fera-t-elle de la politique après son passage au CNT ? « Je n’ai pas du tout l’intention de faire la politique. Je serai à la disposition du peuple de Guinée. On a beaucoup à gagner à utiliser les cadres qui ont travaillé au CNT. La politique, c’est tout autre. Pour être politicien, il y a beaucoup de critère. Si la CNTG m’interpelle pour n’importe quel travail, je serai toujours-là. Je suis présidente d’honneur de la CNTG. Je suis vice-présidente du Comité Mondiale des Femmes. Je vais continuer à évoluer et à être à la disposition du monde du travail… », enchaîne-t-elle.
A ceux qui accusent le CNT d’avoir été une caisse de résonance, Hadja Rabiatou Serah Diallo dit que c’est positif pour elle. Parce que ça l’aide à évoluer. « Il y en a qui critique pour critiquer mais je le prends du bon côté. Le crachat du crapaud n’atteint pas les étoiles. Les critiques me permettent de m’approcher des gens. J’ai été formé dans la solidarité et l’amour du prochain au sein du mouvement social. Ceux qui nous accusent d’avoir été une caisse de résonance, ça n’engage qu’eux. Nous ne sommes pas au CNT au compte d’un individu ou d’un système. On ne nous dicte rien. Le CNT n’a jamais été une caisse de résonance. Nous sommes venus d’horizons divers.», proclame-t-elle.
Selon la présidente du CNT, les trois années passées à la tête de l’institution n’ont rien changé en ses convictions. « Je n’ai pas changé. La Rabi qu’on a connu en 2006-2007 est restée toujours la même qui défend l’injustice, qui pense qu’il faut prôner le dialogue à la place de la violence, que les jeunes ne doivent pas être instrumentalisé. Qu’il faut lutter contre la corruption et le détournement des deniers publics. Rien n’a changé. Je lutte toujours contre l’injustice et je pense qu’il faut le faire ».
Que pense-t-elle des mesures d’accompagnement sollicitées par certains membres du CNT ?
« Nous n’exigeons rien et nous ne demandons rien. Le Président de la transition d’alors a jugé nécessaire de prendre une ordonnance pour accorder des mesures d’accompagnement aux membres du CNT. Nous n’avons pas à entamer des démarches. Il y a une ordonnance qui a été prise par le président de la transition. L’administration est une continuité. Le Président Alpha Condé a pris acte mais il a dit qu’il ne peut pas donner tout ce qui est dans l’ordonnance. Le Président de la République est libre. Si nous l’obtenons, c’est tant mieux. Si nous n’obtenons pas, nous ne regrettons rien », a confié Hadja Rabiatou Serah Diallo.
Hadja Rabiatou Serah Diallo, présidente du CNT, a été interviewée par Kadiatou Sow, de la radio Lynx FM, ce vendredi 01 novembre 2013
