Infrastructures routières en Guinée : L’axe Kindia-Télimélé, un véritable danger public pour les usagers !

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CONAKRY,01 NOVEMBRE 2013- On ne revient jamais de Télimélé sans avoir des maux de dos ! On ne  revient jamais de Télimélé sans se plaindre du mauvais état de l’axe routier reliant cette préfecture à sa voisine de Kindia. 135 km de calvaire ! Aujourd’hui, la situation est pire, cette route pourrait devenir un véritable danger public pour les usagers. Si rien n’est fait, la catastrophe est à venir !

 

Actuellement, pour aller à Télimélé (que ça soit en quittant Conakry ou Télimélé), il faut se lever tôt ! Le trajet vous prend banalement plus de dix heures pour seulement 270 kilomètres. Après les nids de poules et autres crevasses entre Conakry et Kindia, vous devez avoir des reins solides pour bifurquer à droite afin de prendre la route du calvaire pour Télimélé.

Partout, de la sortie de Kindia vers le quartier Kassia jusqu’au cœur de la ville de Télimélé, c’est de nids d’éléphants, des crevasses, des ponts envahis par les eaux de ruissellement, des fossés en pleine circulation, la boue, la boue et encore la boue. Impossible de rouler à 40 km à l’heure ! Impraticable est cette route. Ni la région administrative de Kindia ni la préfecture de Kindia encore moins les autorités de Télimélé n’ont songé un seul instant à restaurer le trafic pendant la saison des pluies.

Mais le plus grand danger de cet axe réside au niveau des contreforts de Loubha où des véhicules patinent parfois au dernier virage. Cette route serpentée au beau milieu d’une belle forêt humide est abandonnée à elle-même. Comme si à l’autre bout de la montagne, il n’y avait pas des hommes et des femmes qui se battent quotidiennement pour survivre dans un pays où tout est à reconstruire.

Après avoir arpenté Loubha et ses virages dangereux, à quelques 7 kilomètres, des trous vous souhaite la bienvenue dans la préfecture de Télimélé. Le fameux arc de triomphe a l’entrée du centre ville a pris des rides, envahie par des herbes sauvages. A droite, le collège de Dara s’offre comme un parc à bétail. Telles sont les premières images lugubres  qui le visiteur découvre en pénétrant Télimélé. Le reste, ça se passe de commentaire !

La ville est toujours la même. Seul changement apparent, la nuit les réverbères des panneaux solaires éclairent la cité. Un éclairage qui permet de mieux voir les nids de poules et autres crevasses sur la route. Comme s’il n’y avait pas un maire et toute une équipe. Le marché, toujours au même endroit : des femmes étalent leurs marchandises  au bord de la route, des ordures entassées ça et là et  des vaches paissent à côté.  Au grand dam de tous les citoyens de cette préfecture !

Je suis de Téliméle, j’en  reviens et  garde de très bons et mauvais souvenirs ! Le développement de cette préfecture nous interpelle tous ! Au-delà des foras et beaux discours, faudrait qu’on y mette les bouchées doubles pour relever les défis du développement de Télimélé. Aléa, jacta, est !

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