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Evenements de N’Zérékoré: Diaby Gassama Khalifa exige une enquête sérieuse et sans complaisance !

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CONAKRY,22 JUILLET 2013-Devant la cruauté et les violations massives des droits de l’homme qui ont caractérisé les récents affrontements armés entre Guerzés et Koniankés dans la région de N’Zérékoré, le ministre guinéen des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques ne pouvait pas ne pas rester sans réagir. En effet, le ministre Kalifa Gassama Diaby vient de donner de la voix par rapport à cette véritable tragédie humanitaire à travers une déclaration. 

Dans son communiqué, il condamne ces violences absurdes qui se sont abattues ces derniers jours sur les populations de la région de N’Zérékoré. Tout en procédant à une autopsie de la situation et les conséquences qu’elle peut avoir sur la paix sociale et l’avènement d’un véritable Etat de droit dans notre pays, le ministre Gassama lance un appel pressant, d’une part, au gouvernement pour que celui-ci entreprenne incessamment des actions concrètes et fortes à l’encontre de tous les commanditaires et auteurs de ces ‘’crimes’’, aux populations pour plus de civisme et de retenue, de l’autre. 

Le ministre des Droits de l’Homme dénonce vertement de passage l’élite guinéenne qu’il accuse d’être l’apôtre sous-marin et le premier facteur de l’aggravation du repli communautaire et ethnique en Guinée. Gassama Diaby fustige la faiblesse voire l’apathie de l’Etat qui peine à faire asseoir son autorité en bannissant l’impunité qui prend dangereusement sa marque de noblesse dans notre pays. 

Des violences qui écornent l’image de la Guinée 

Pour le ministre Diaby, les récents affrontements intercommunautaires de N’Zérékoré ont porté un coup dur à l’image de marque de notre pays ainsi qu’à sa démocratie aux yeux du monde entier. ‘’J’ai, avec ces événements, un sentiment de profonde tristesse, de préoccupation et de colère. Toutes ces violences qui ont occasionné ces tueries, ces massacres, sont un drame national qui exige le recueillement de tout le peuple de Guinée comme cela devrait d’ailleurs être le cas à chaque fois que la vie d’un de nos concitoyens est arrachée du fait de la violence, de la haine et de toutes les perversités communautaristes. Il est injuste et inacceptable de s’en prendre à quelqu’un du simple fait de sa singularité identitaire, politique, sociale ou religieuse. Notre pays donne au monde une image humiliante et détestable. Cela ne nous honore pas’’, s’est-il exclamé.

’Il faut une enquête sérieuse, sans complaisance et une justice vigoureuse’’

Considérant que ce qui s’est survenu à N’Zérékoré, est une violation grave des droits de l’homme, Gassama Diaby affirme qu’il est ‘’injustifiable’’, ‘’indigne’’ et totalement contraire à tous les principes de justice et d’humanité, de s’en prendre à quelqu’un parce qu’il est d’une supposée communauté différente de la sienne ou parce qu’il aurait fait telle ou telle chose.

‘’Que nous soyons incapables de nous respecter, de respecter la vie et la dignité humaines, que nous soyons incapables de nous accepter dans nos différences avec une fraternité républicaine, voilà qui prouve à quel point nous sommes loin des idéaux de la démocratie et des Droits de l’Homme en Guinée. Nous assistons à de graves violations des droits humains à N’Zérékore. Notamment le droit à la vie, à la sécurité de la personne humaine et de ses biens. Il faut une enquête sérieuse, sans complaisance et une justice vigoureuse . S’en prendre à quelqu’un parce qu’il est de telle ou telle ethnie, c’est faire violence à toutes les règles les plus élémentaires dans une société attachée aux valeurs de justice et d’humanité. Nous en sommes loin aujourd’hui en Guinée. S’en prendre à quelqu’un parce que quelqu’un d’autre d’une supposée communauté différente de la sienne aurait fait telle ou telle chose, est une attitude indigne et totalement contraire à tous les principes de justice et d’humanité. Cela devient de plus en plus courant en Guinée. Et c’est injustifiable’’, a-t-il dit.

Manque de confiance entre les justiciables et la Justice, la faute à tous

La propension de plus en plus grande du guinéen à être son propre justicier est de nature, constate le ministre des Droits de l’Homme, à instaurer l’anarchie qui affaiblit dangereusement aujourd’hui la puissance publique de l’Etat. 
‘’Notre tendance insupportable à vouloir se rendre justice, est la preuve concrète de notre culture d’impunité, de la faiblesse de la puissance publique qui perd de plus en plus sa crédibilité, en l’occurrence la justice et toute la chaîne pénale, mais aussi du refus de nos concitoyens à respecter les lois.
Le fait que nos concitoyens n’aient pas confiance aux institutions judiciaires et toute la chaîne pénale, est une évidence qui saute aux yeux, qu’il ne faut ni taire ni nier’’, soutient-il.

L’Etat se doit de crédibiliser la justice

Il est fondamental aujourd’hui pour notre pays, lance le ministre Diaby, que le gouvernement fasse tout pour redonner une crédibilité à la justice, à toute la chaîne judiciaire, ainsi qu’à toutes les institutions publiques. ‘’La justice doit retrouver toute sa place dans notre société. L’Etat doit assumer sa responsabilité en donnant les moyens nécessaires au bon fonctionnement de la justice’’, a-t-il interpellé. A Ceux et celles qui incarnent l’institution judiciaire, le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, les invite à se montrer à la hauteur de leur charge avec dignité et honneur. ‘’Sans une véritable justice, exclusivement basée sur le droit et la protection des Droits humains, rien ne sera possible dans notre pays. Nous voyons bien qu’avec cette fragilité et faiblesse de nos institutions, l’exacerbation de l’approche ethnique et communautariste des rapports sociaux et de notre vie commune, l’usage récurrent à la violence comme moyen d’expression s’aggravent dangereusement’’, remarque-t-il.

Haro sur les replis identitaires qui sont préjudiciables à l’évènement d’un Etat de droit et à la paix sociale

De l’avis du ministre Kalifa Gassama, les combines ethnique, communautariste, tribale et clientéliste prennent trop de place dans le jeu politique et dans la vie sociale de notre pays. Il considère en conséquence que cette situation est devenue intenable et inacceptable. C’est pourquoi, il souhaite que l’Etat dans son fonctionnement s’affirme dans toute sa vigueur mais en toute impartialité et en toute neutralité, avec pour seule référence le droit et l’intérêt général. 

‘’L’Etat doit garantir la sécurité et la justice pour tous ses citoyens et sur toute l’étendue du territoire national. Nous devons absolument traduire dans les faits ces principes indispensables pour l’établissement d’un État de droit et d’une société de justice et de paix. Sans quoi, la parole publique et politique est en train de perdre définitivement tout crédit aux yeux de nos concitoyens. Et sans confiance des citoyens aux institutions publiques et à la parole publique, il n y aura point de démocratie, ni paix sociale’’, prévient-il. 

‘’Nos identités culturelles devenues les ennemies de notre idéal démocratique…’’ 

Pour le ministre des Droits de l’Homme, le phénomène du repli identitaire et communautaire, qui prend aujourd’hui une proportion sans précédent, constitue un véritable obstacle à l’épanouissement démocratique du pays. ‘’Il faut que les guinéens comprennent que le monde avance, que nous sommes-là avec nos petits problèmes et nos petites solutions, blottis dans nos obsessions ethniques et tribales. En livrant à la face du monde une image dégradante, inhumaine et intolérante de notre société. Mais il ne suffit pas de dire cela, il faut aussi avoir le courage de pointer du doigt les ressorts de ce qui est devenu, il faut le dire, notre cancer national. Car il est désormais évident, comme le dirait l’autre que nos identités culturelles sont devenues les ennemies de notre idéal démocratique et de notre obligation de faire monde commun’’, martèle Gassama Diaby.

La trilogie du ministre des Droits de l’Homme pour bâtir une nation juste et libre

Pour le ministre Diaby, la construction d’une nation juste et libre passe par trois évidences qui doivent nécessairement s’imposer à tous :

– Ceux et celles qui se vivent comme appartenant à une supposée « communauté » singulière, doivent des lors accepter que les autres existent et existeront.

– La violence n’est et ne sera jamais la solution. C’est une voie sans issue. Elle est encore plus sans issue lorsqu’elle est motivée par la haine de l’Autre.

– La Guinée n’existera que lors qu’existeront les Guinéens. Et pour qu’existe réellement le Guinéen, il nous faut à chaque composante de ce pays, renoncer à une partie de notre singularité pour aller vers l’Autre afin de construire une nation unie, juste et libre.

Persistance de la culture de violence, le ministre Diaby flingue l’élite guinéenne
Le ministre des Droits de l’homme n’est pas du tout content de l’attitude de l’élite guinéenne qui continue d’entretenir l’ethno-stratégie juste pour assouvir cyniquement ses ambitions égocentriques au détriment de l’intérêt général. Au lieu de faire face à tous ces impératifs, nous sommes-là, fustige-t-il, avec nos petits calculs, nos petits préjugés nauséeux, nos petites haines, nos petits intérêts égoïstes et clientélistes, nos petits ennemis, nos petits territoires, nos petites stigmatisations, nos petites paresses, nos petites humanités, nos petits aveuglements. Tout cela, accuse le ministre, est entretenu par une élite ‘’lâche, hypocrite et opportuniste’’ qui ne dit que la vérité qui l’arrange lorsqu’elle se décide à dire un peu de vérité de circonstance, abandonnant le peuple à ses instincts primaires et à sa misère existentielle. En espérant naïvement que cela nous garantisse une société juste, libre et prospère. C’est impossible, s’indignera le ministre.

Bannir la résolution de nos problèmes par des approches ‘’communautaro-communautaristes’’

Le règlement de nos problèmes autrement que par la voie normale prescrite par des principes républicains, contribue à l’exacerbation du communautarisme dans notre pays, constate le ministre Gassama qui s’élève vigoureusement contre cette stratégie de gestion ethnique qui consiste à envoyer ou à faire représenter un soussou chez les soussous, un malinké chez les malinkés, un peul chez les peuls et un forestier chez les forestiers. 
C’est une démarche anti républicaine qui est souvent défendue, déclare-t-il, par ceux et celles qui n’ont rien d’autres comme solution et qui sont en réalités animés d’objectifs personnels et opportunistes. Pour lui, continuer à adopter cette logique, c’est valider les grilles de lectures communautaristes en aggravant les faux sentiments de différence et d’opposition identitaire stérile. Alors que l’idéal, estime-t-il, serait de les réduire et les combattre en s’inscrivant dans une dynamique républicaine et citoyenne. Il prévient qu’avec cette stratégie, on risque de faire des pompiers d’aujourd’hui les pyromanes de demain. Ou les pyromanes d’aujourd’hui les pompiers de demain. ‘’C’est une élite opportuniste, cynique, aux combines malsaines qui voit la Guinée comme un agrégat d’ethnies. Il faut en finir avec ça’’, martèlera le ministre des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques. 

‘’L’impunité, une menace extrêmement grave et mortelle pour l’idée même d’Etat et de puissance publique’’

‘’La question de la réconciliation nationale, la question de la responsabilité de l’Etat et de son autorité légale et légitime, la question d’une véritable lutte contre l’impunité et toute forme de discrimination ethnique sont devenues des priorités absolues, vitales même pour notre pays et la nécessité de vivre ensemble. L’heure n’est plus aux simples discours, ni aux simples condamnations. Il faut se rendre à l’évidence que notre pays est menacé par un communautarisme et un ethnocentrisme grave et préoccupant. Il faut maintenant et urgemment poser des actes, concrets et forts! Nous devons choisir entre les logiques ethniques sans lendemain et l’édification d’un État et d’une nation unis fondés sur des valeurs du droit, de justice, de l’égalité citoyenne et de la liberté. Pour cela, il faut en finir avec nos mentalités communautaristes. Et ce devoir incombe à l’Etat par le biais des politiques d’éducation ( l’école), de lutte contre l’injustice, toutes les formes de violences, contre l’impunité et pour une justice légale et légitime. Il faut se rendre à l’évidence que la culture de l’impunité est devenue une menace extrêmement grave pour notre société, et mortelle pour l’idée même d’Etat et de puissance publique. Nous avons besoin de justice, une véritable justice pour rétablir l’ordre légal et une juste paix. Il est un devoir impératif pour l’Etat de protéger ses citoyens, tous ses citoyens ainsi que leurs biens en tous lieux, en toutes circonstances, sans aucune autre considération que celle de la loi’’, insiste-t-il.

Le glas de l’impunité doit sonner avec cette tragédie humanitaire de N’Zérékoré 

Le ministre Gassama estime que ces douloureux événements de N’Zérékoré doivent être un élément déclencheur pour l’Etat dans sa croisade contre l’impunité devenue une réelle menace pour notre existence. ‘’ Avec ce qui s’est passé en Forêt, comme hier dans d’autres endroits du territoire national, tous les défenseurs des Droits Humains, tous ceux qui sont attachés au respect de la dignité, à la justice et à la tolérance, sont tristes et en colères. Car la violence des droits de l’homme y ont atteint des proportions graves. Tous ces crimes en Forêt comme ailleurs, ne peuvent rester impunis, au risque de garantir la répétition en consolidant le sentiment d’impunité. Il est donc de la responsabilité impérieuse de l’Etat de trouver les auteurs de toutes ces violences insupportables, de tous ces crimes, en Forêt comme ailleurs, et les traduire en justice. En espérant qu’une vraie justice sera rendue aux victimes et à leur famille. A défaut notre paix collective et notre désir de vivre ensemble sera dangereusement en péril ainsi que l’espoir de voir naître en Guinée, une société démocratique fondée sur le respect des droits et libertés de chaque citoyen et de chaque personne humaine’’, a-t-il lancé.

Au-delà des simples condamnations, le ministre appelle immédiatement à des actions fortes

‘’L’heure est grave, il est de la responsabilité de chacun, gouvernants et gouvernés de s’en rendre compte et d’en tirer toutes les conséquences. Nous devons en Guinée sortir du déni de réalité et cela est valable pour tout le monde. Le danger est là. Et quand il y a danger, les actions concrètes s’imposent. Nous vivons des drames hier comme en ce moment a N’Zérékoré du fait de nos inconséquences individuelles et collectives et nous faisons comme si de rien n’était. Perdant ainsi tout sens de la sacralité de chaque vie humaine. Chaque vie humaine est sacrée, y porter atteinte, est l’expression la plus nette de violation caractérisée des Droits Humains. Une vie perdue est déjà de trop et insupportable. Plusieurs vies perdues, les mots ne suffisent plus pour nommer les choses. Oui à N’Zérékoré, les violations des Droits de l’Homme ont été nombreuses. Cela n’est pas à l’honneur de notre pays. Nos concitoyens ont besoin de sécurité, de justice, d’Etat de droit fondé sur l’égalité et la liberté. C’est un défi national et notre culture d’impunité nous en éloigne chaque instant et chaque jour. Il est du devoir de l’Etat de les garantir. L’ethnocentrisme est une voie sans issue. Et cela tout le monde doit en être conscient. C’était valable hier, ça l’est aujourd’hui et ça le sera demain. Notre salut est dans la construction d’une société réconciliée, fondée sur l’Etat de droit et la garantie des droits humains pour tous’’, souligne le ministre des Droits de l’Homme.

Devant la dégradation de la situation des droits de l’homme, le ministre Gassama exprime ses très vives inquiétudes 

Les violences de N’Zérékoré sont écœurantes, c’est pourquoi le ministre interpelle le pouvoir tout comme la classe politique sur la responsabilité qui les incombe solidairement. ‘’Nos compatriotes ont besoin d’un Gouvernement qui les représente tous, qui les protège tous et qui les défende tous sans distinction ni avantage particulier accordé aux gens au détriment des autres. Les guinéens ont besoin d’acteurs politiques qui ont le courage de résister aux tentations et stratégies ethnico tribales et de briser cette dynamique qui s aggrave dans notre pays. La Guinée à besoin d’une élite qui défend l’intérêt général, les valeurs humanistes, sans arrière pensée communautaristes ou opportunistes. Notre pays va très mal. Il est temps que tout le monde s’en rende compte et que chacun assume sa responsabilité. En premier lieu, ceux qui ont la responsabilité de gouverner le pays, pousse ainsi son cri du cœur. 

Le ministre Diaby règle ses comptes avec les promoteurs sous marins de l’ethno-stratégie 
‘’Notre gouvernement doit prendre ses responsabilités et agir dans le sens qui convient pour sauver notre pays de l’abîme qui le guette dangereusement. Il faut en finir avec les saupoudrages et les solutions éphémères souvent entretenues par des cliques ethnico clientélistes qui font de leur « communauté d’origine » une arme et un instrument politique de chantage et de marchandage. L’ethno-saupoudrage, l’ethno-stratégie, les sous-traitances ethniques et communautaristes notamment à chaque fois qu’il y a ce genre de tragédie et violences, ont fait leur temps avec l’échec évident qui les caractérise. La Guinée et les guinéens ne peuvent être gouvernés avec succès sur les bases ethniques et communautaristes. On a déjà essayé cela dans notre pays, cela n’a jamais marché, cela ne marchera jamais. Que ce soit dans le pouvoir, dans le gouvernement, dans l’opposition ou dans la société civile, les tenants et les défenseurs obsédés des logiques ethniques et communautaristes comme approche politique de conquête du pouvoir ou de gestion du pouvoir, font preuve d’un grand cynisme et de machiavélisme opportuniste et démagogique. Les vendeurs de solution communautariste mènent ce pays vers le chaos. L’ethno-stratégie est une voie sans issue. Dans le champ social comme dans le champ politique, l’ethno-stratégie est une impasse et la garantie d’un échec programmé. Il faut briser les chaînes ethniques et communautaristes. Notre pays a besoin d’une gouvernance exclusivement fondée sur l’Etat de droit, sur une justice réelle, équitable et efficace, sur le respect effectif du principe d’égalité de tous les citoyens devant la loi, la garantie et la protection des droits et libertés de chaque citoyen guinéen. Il est désormais clair que nous mettons très sérieusement à mal dans notre pays, la construction de notre idéal démocratique par la persistance de nos obsessions et considérations tribales, ethniques et claniques. Les combines et les manipulations opportunistes de notre diversité identitaire sont devenues de véritables dangers mortels pour notre tissu social et notre cohésion nationale.
Comme le disait Malraux  » on ne fait pas la politique avec la morale, on en fait pas d’avantage sans ». Condamner ces violences, dénoncer cette perversité communautariste, pointer du doigt les amateurs des combines ethniques, réclamer la justice et se plaindre de l’impunité dans notre pays ne suffisent plus. La situation est grave, il nous faut agir vite et fort contre la violence et l’impunité en redonnant un sens légitime au droit et à la justice contre les mentalités et les combines communautaristes, en donnant toute sa place à une puissance publique légitime, crédible et impartiale. Sans quoi, le péril guette et il est imminent. À chacun d’assumer sa responsabilité. Et le tribunal de l’histoire sera impitoyable’’ avertit le ministre Gassama. 

‘’Les événements de N’Zérékoré sont la résultante de nombreuses années d’actions nocives’’

‘’Ce gouvernement a hérité d’une situation déjà calamiteuse du pays, aussi bien sur le plan politique que socioéconomique. Mais il doit veiller, par l’action concrète avec des obligations de résultats, à ce que cette situation déjà calamiteuse ne devienne un désastre national irrémédiable.
Ces horribles événements de N’Zérékoré sont aussi, on le sait, le résultat de nombreuses années d’actions nocives, de manipulations et de stratégies ethniques et communautaristes perverses et d’inactions politiques.
Nous avons aujourd’hui, de la part de notre gouvernement, l’urgente obligation de prendre des décisions fortes et courageuses, de poser des actes concerts qui parlent d’eux mêmes, allant dans le sens de la réconciliation entre toutes les composantes socioculturelles du pays, allant dans le sens de la consolidation de notre idéal démocratique, de l’Etat de droit et de la défense et la promotion des Droits Humains. Ce qui est arrivé en Forêt peut bien se produire ailleurs sur le territoire national, parce qu’on a inculqué dans l’esprit de nos concitoyens le sentiment de division et d’opposition ethnique et communautaire. Ce qui est un désastre pour notre pays », a-t-il é face au danger du communautarisme, cette monstrueuse pieuvre qui risque de mettre en péril l’avènement en Guinée d’une nation respectueuse des principes démocratiques et des valeurs universelles des Droits de l’homme. 

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