CONAKRY,19 JUILLET 2013-C’est avec une grande consternation et une immense indignation que l’association des victimes du Camp Boiro a suivi avec consternation le verdict prononcé par la Cour d’Assises dans l’affaire dite de l’« attaque » du domicile privé du Président de la République.Du procès, certains aspects ont ravivé en nous les pires souvenirs du régime concentrationnaire de Sékou Touré, tant au plan des pratiques d’arrestation(immixtion nocturne intempestive des forces de l’ordre dans les domiciles privés et arrestation sans mandat de justice) que sur celui des modes d’investigation (extorsion d’aveux sous tortures et intimidations).
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Les sentences prononcées sont à nos yeux un remake inquiétant de l’iniquité des tribunaux « populaires révolutionnaires » de triste mémoire.
En effet, la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité avec confiscation des biens est une double peine qui a marqué notre communauté d’enfants de victimes dans son âme.
Encore une fois la peine, outre les accusés, vise leur famille. Car, sont concernés non seulement le présumé coupable mais aussi sa femme et ses enfants par la confiscation des biens.
Et, à l’occasion, l’on sérinera demain aux enfants pénalisés aujourd’hui que les enfants des bourreaux ne sont pas responsables des actes de leurs parents.
Cela advient au pire moment, lorsque la construction nationale est en péril parce que les guinéens s’entre déchirent…
Nous pensions ces pratiques inquisitoriales révolues, mais hélas….
Apparemment, dans la « Guinée is back », le régime assassin de l’irresponsable suprême de la « révolution » n’a pas encore fini de remuer sa queue.
Pour la peine, si nous avions encore des doutes, nous savons désormais interpréter la phrase sibylline dans laquelle on nous a annoncé « reprendre la Guinée là ou Sékou TOURE l’a laissée ». Et cet éclairage laisse présager d’un futur assombri.
Restons vigilant le combat n’est pas encore gagné.
Plus jamais ça
DR MAREGA FODE
Président de l’AVCB