CONAKRY,17 JUILLET 2013-La maternité de l’hôpital national Donka affiche actuellement un état piteux. A l’entrée, une odeur nauséabonde sortant on ne sait d’où vous accueille. Ce n’est pas tout. Dans les couloirs, vous croisez de vendeuses de cacahuètes, friperie et autres aliments. Quand vous avez le malheur d’avoir une patiente, c’est un véritable calvaire pour l’accès à l’eau potable.«La première ordonnance à l’hôpital Donka, c’est un bidon de 20 litres d’eau », nous a confié une grande personnalité de la place travaillant au Conseil National de Transition. Ce qui explique que tout le monde est au courant mais on s’en fout !
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La maternité de Donka constitue une honte nationale aujourd’hui. Dans le bloc opérateur et dans toutes les salles, aucune goutte d’eau potable. Ce qui met en difficulté les chirurgiens qui procèdent aux césariennes. Nous avons été témoin d’un cas anodin : un chirurgien a menacé de ne procéder à aucune opération par césarienne parce qu’il ne trouvait pas d’eau dans le bloc. Alertée, la surveillante a vite fait de demander aux garçons de salle et parents de patientes d’aller puiser de l’eau.
Quand vous avez la chance, il y a juste une pompe au niveau du centre de diabétologie, à 100 m du Bloc opératoire de la Maternité. Sinon, il faut allez à quelques 500 mètres, au Bloc des Professeurs, pour s’approvisionner en eau au centre de distribution de la SEG (Société des Eaux de Guinée). Le hic dans cette affaire, c’est qu’au niveau de la Direction Générale de l’Hôpital où trône Dr.Fatou Sikhé Camara, l’eau coule à flot dans les robinets.
L’autre paradoxe du CHU de Donka, ce sont les coupures fréquentes d’électricité. Il est arrivé que l’électricité parte à un moment où les chirurgiens sont en pleine opération. Naturellement, en pareille circonstance, les chirurgiens utilisent des torches (parfois celles des téléphones portables) pour opérer. Avec tout ce que cela comporte comme conséquence. Ça se passe au su et au vu de tout le monde.