CONAKRY,05 AVRIL 2013-Tout porte à croire que le dialogue politique inter guinéen va démarrer lundi prochain sous la houlette du Premier Ministre. Selon notre confrère Guineenews, il n’y a plus matière à polémiquer. Le dialogue bipartite tant souhaité, après d’intenses tractations, va finalement commencer. C’est une question d’heure. Et pour cause, le gouvernement guinéen et l’opposition ont trouvé un compromis. En tout cas, selon des sources concordantes, tous les préalables conditionnés pour une éventuelle reprise d’un dialogue serein et sérieux, ont été satisfaits vendredi.
Tout d’abord, le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana a adressé aujourd’hui un courrier au secrétaire général des nations unies, Ban-Ki Moon, lui demandant de désigner un facilitateur international en lieu et place du général Sénégalais, Lamine Cissé, récusé par l’opposition et qui a jeté l’éponge.
Ensuite, la commission électorale a accepté de geler ses opérations de révision des listes électorales. Son président Bakary Fofana serait en train de rédiger un courrier confirmant cette intention dans ce sens.
Aussi, la justice guinéenne s’est engagée à diligenter le procès des manifestants interpelés dans le cadre de la marche du 27 février. Le procès pourrait s’ouvrir lundi prochain et s’achever le mercredi suivant.
Et ce n’est pas tout, le gouvernement a accepté le principe de dialogue bipartite structuré. D’un côté, le gouvernement et la mouvance et de l’autre, l’opposition réunie au sein du Collectif, de l’ADP, du CDR et du FDP.
Pour sa part, l’opposition guinéenne a accepté de lâcher du lest en suspendant sa marche prévue lundi prochain de Hamdallaye jusqu’au Stade de la Mission de Kaloum pour donner une chance au dialogue.
Toutes ces issues ont été trouvées grâce à l’implication du Premier ministre Mohamed Fofana, en compagnie de ses ministres Albert Damantang Camara, Bah Ousmane, Me Christian Sow, Me Kabélé Camara et Alhassane Condé.
En face, ces cinq émissaires avaient seulement trois membres de l’opposition dont le porte-parole, Aboubacar Sylla, leader de l’Union des forces du changement (Ufc), Mme Zalikatou Diallo (Pedn) et Aliou Diallo (Ufdg).
Interrogé, le leader de l’UFC, qui a été au four et au moulin, a reconnu que les négociations ont duré quatre jours durant. Il s’est réjoui de ces dernières avancées qui ont permis de relancer le vrai dialogue tant attendu.
