CONAKRY, 05 AVRIL 2013.Elhadj Mamadou Sylla, Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’ex Banque Africaine de Développement Agricole et Minier (BADAM), a accusé aujourd’hui Dr.Ousmane Kaba, vice président du PCA, d’être à l’origine de la faillite de la BADAM. Dr.Kaba aurait monté un groupe pour contester les décisions du Président du Conseil d’Administration. Pire, Ousmane Kaba ne s’entendait pas du tout avec le Directeur Général de la BADAM Moriba Kéïta qu’il avait d’ailleurs poursuivi en justice.
Elhadj Mamadou Sylla a expliqué aux animateurs de l’émission Œil de Lynx, de la radio Lynx FM, qu’il était l’actionnaire majoritaire de la BADAM. Qu’il avait injecté au début plus de 2 milliards de Francs Guinéens. Qu’il avait en personne mené les démarches auprès de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) pour obtenir l’agrément.
Selon le patron du Groupe Futurelec, la première cause de la faillite de la BADAM viendrait du fait qu’il ne s’entendait pas avec Dr.Ousmane Kaba.Celui-ci aurait porté plainte contre Moriba Kéïta sans se référer au président du Conseil d’Administration. « Quand la justice a pris une décision, elle a demandé à Moriba de rembourser seulement à Dr.Ousmane Kaba et à l’Etat », a annoncé Mamadou Sylla.
La deuxième raison de la faillite est due au fait que le Directeur Moriba Kéïta avait confondu le capital et les intérêts. Que suite à l’annonce faite par Alpha Condé d’injecter plus de deux milliards de Francs Guinéens dans la Banque, pour notamment financer les actions portées par des jeunes et des femmes, M.Kéïta s’est mis à accorder des prêts aux clients qui s’étaient bousculés aux portes de la BADAM. « Moriba Kéïta donnait des crédits sans se référer au PCA. Il a ouvert des succursales de la BADAM à l’intérieur du pays n’importe comment et parfois même dans l’illégalité ».
Enfin, pour Elhadj Mamadou Sylla, la troisième raison du crash de la BADAM est due au fait que la BCRG n’a pas assumé ses responsabilités. Selon lui, la Banque Centrale a cautionné la mauvaise gestion de la BADAM. C’est tout dire !
