Des détenus meurent des tortures : Et de deux après un passage à la Maison Centrale !

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Mamadou Lamarana Diallo, jeune chauffeur détenu depuis plus de huit mois à la Maison Centrale de Conakry, est décédé ce dimanche quelques heures après sa sortie de prison. Il était porté disparu depuis le 02 avril 2020. Ce n’est que le 04 décembre dernier que sa famille a été contactée par des gendarmes qui étaient à Enco5. Il était mourant, ont confié des membres de sa famille.

Selon un témoignage recueilli par notre confrère Guineematin, les gendarmes lui ont demandé s’il peut reconnaître chez lui. Répondant par l’affirmative, le jeune a été  les a conduits au niveau du marché Enco-5 où sa grande sœur, Fatoumata est vendeuse. «  Ils ont appelé sa sœur (Fatoumata), qui m’a informé. Je suis allé à la rencontre des gendarmes. Et, ils m’ont dit que c’est eux qui le detenaient en prison depuis le 2 avril. Je leur ai demandé la raison et ils m’ont dit qu’il a été arrêté en compagnie d’un groupe de bandits. Mais, il est arrivé presque mourant. Donc, je l’ai conduit dans un premier temps dans une clinique. Mais, les médecins m’ont dit de l’envoyer à la maison. Les médecins sont venus le consulter chez moi, au salon. Ils lui ont fait 8 injections et deux perfusions. Malheureusement, il est arrivé à 18 heures et est décédé quelques heures après dans mon salon ici. Et, nous l’avons enterré le lendemain de sa mort ; donc, le lendemain de sa libération », a expliqué le beau-frère et tuteur de Mamadou Lamarana Diallo.

Ce témoin n’exclut pas  que ce jeune soit décédé de suite des tortures subies en prison. « Notre garçon était en bonne santé lorsqu’il était avec nous. Il se débrouillait sans attendre l’aide de quelqu’un. Mais, il est arrivé avec des blessures sur tout son corps, ses dents aussi avaient été arrachées à sa sortie de prison. C’est un jeune qui n’avait pas de problème, il était chauffeur de minibus. Lorsqu’il a disparu, nous avons mené plusieurs recherches ; mais, en vain.. Il nous a dit qu’il était dans une cellule exigüe où il n’arrivait même pas à se mouvoir et qu’il a subi des tortures en prison », a révélé son beau-frère.

La mort de ce jeune rappelle celle d’Elhadj Abdoulaye Sow, âgé de 38 ans et décédé au CHU Ignace Deen après un passage à la Maison Centrale de Conakry.

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