CONAKRY,25 SEPTEMBRE 2013- A trois jours de la fin de la transition en Guinée, le Conseil National de Transition (CNT) s’apprête à adopter une convention léonine permettant l’installation de China Power Investment (CPI) en Guinée. Ce 26 septembre, l’organe qui officie en lieu et place de l’Assemblée Nationale, va examiner dans les travaux en commission la convention d’installation de China Power Investment pour l’exploitation de la bauxite dans la zone de Bel Air, préfecture de Boffa et dans les localités de Télimélé.
Il ‘agit d’un projet d’alumine dont le coût global d’investissement est estimé à six milliards de dollars américains. La durée de réalisation des infrastructures fixée à 48 mois. Au démarrage de l’exploitation, on parle d’une possibilité de création de près de 8 000 emplois directs.
Justement, c’est au niveau de la création de ces emplois qu’il y a problème. Selon un membre du CNT, il serait question de procéder à des contrats en mettant en priorité la main d’œuvre locale chinoise. Ce qui veut dire que des chinois expatriés vont postuler pour des travaux avec les populations locales. Toutes choses qui laissent présager des conflits entre communauté locale, qui méritent d’être prioritaire, et les ouvriers chinois. Sans compter que le salaire qui sera payé aux chinois sera dix fois supérieur à celui qui est octroyé aux guinéens. N’empêche !
Les membres du CNT, au nom de l’attirance des investisseurs en Guinée, sont prêts à adopter la convention de base de China Power Investiment. Qu’il ne faudrait pas cracher sur les six milliards de dollars en cette période où le monde entier est en crise. Au grand dam des populations locales.
Au mois d’août dernier, Alpha Condé avait reçu des représentants de CPI au Palais Sekoutoureya (voir photo).M.Yu Dehui, vice-président de CPI avait promis, pour un départ, exploiter près de 12 millions de tonnes de bauxite et 4 millions de tonnes d’alumine.
Hung Jeng , depuis Pekin
