Cellou Dalein :«Si nous ne nous battons pas, nous n’aurons rien avec Alpha Condé. Ils sont des criminels »

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CONAKRY,22 JUIN 2013-L’atmosphère était surchauffée ce samedi au siège de l’UFDG à Commandanya. Cellou Dalein Diallo qui, depuis longtemps ne présidait pas la réunion, était très en colère envers Alpha Condé. Dans un discours au vitriol, le leader de l’UFDG a narré l’attaque de son domicile survenue le 19 juin dernier. Mais, il a averti ses militants que le combat est loin d’être terminé. Il faut encore beaucoup d’autres sacrifices, a-t-il souligné, pour qu’Alpha Condé comprenne…Extraits.

 

« Je suis déterminé à poursuivre le combat que nous avons entamé pour l’avènement d’une société de justice, de paix et de démocratie. Je suis heureux de vous trouver  ici trois jours après les tristes évènements enregistrés à mon domicile et sur le parcours du Tribunal à Dixinn-Port- Je vais remercier ceux qui s’étaient déplacés et ceux qui étaient restés chez eux. Ces soutiens et cette solidarité a été marquée par des compatriotes et des gens qui viennent me rendre hommage. Je voudrai féliciter ceux qui étaient là et qui se sont battus courageusement pour empêcher aux policiers et aux jeunes loubards de réduire ma maison en poussière. Vous m’avez sauvé la vie. Vous avez montré que les militants de l’UFDG sont débout et prêts défendre leur leader. Depuis ces incidents, des jeunes dorment devant ma porte, toute la nuit, toute la journée. Ce sont des volontaires, ils n’ont pas été payés. Ils s’exposent pour protéger le président de l’UFDG. On a suffisamment expliqué ce qui s’est passé. Le gouvernement d’Alpha Condé montre à chaque occasion qui il est. Ce qui est plus choquant, c’est la déformation des faits par le gouvernement. Les gens se sont déplacés pour m’accompagner. Pendant tout le parcours à l’aller, il n’y a pas d’incidents. Nous sommes arrivés au tribunal, après l’entretien que j’ai eu avec le procureur, nous sommes rentrés. C’est en cours de route que la police est venue disperser les militants avec du gaz lacrymogène, avec la haine et la violence, ils se sont attaqués à nous. Je suis descendu de ma voiture, je suis allé vers eux pour leur demander d’arrêter ces violences envers des citoyens qui étaient allés assister à une audience  publique d’un tribunal. Il n’y a pas une loi qui interdit. Les policiers ont commencé à jeter du gaz lacrymogène devant moi. C’est dans ce contexte que nous sommes arrivés à la maison. Après, il y a eu des jeunes et des policiers qui sont venus pour s’attaquer à mon domicile. Des loubards et des policiers se sont déployés vers la mer pour s’attaquer à mon domicile. Ils ont blessé beaucoup de jeunes. C’est la haine et la violence.  Ils disaient qu’ils allaient réduire cette maison en poussière. Les jeunes ont résisté. Le combat que nous sommes en train de mener pour l’avènement de la justice, de la paix et de la démocratie ne fait que commencer avec Alpha Condé. Ces gens ne peuvent pas se permettre d’attaquer mon domicile s’ils n’ont pas le soutien d’Alpha condé. Pour Alpha condé, les militants d el’UFDg ne sont pas des citoyens guinéens. On a tué plusieurs de nos militants, Alpha condé n’a pas levé le petit doigt pour s’émouvoir. S’il avait assumé ses responsabilités, nous n’aurions pas eu une cinquantaine de morts. Si le cas de Zakariou avait été reglé, on n’aurait pas eu tous ces morts. Mais toutes ces attaques, toutes ces intimida

-Ils font qu’on se lève, qu’on dise non. Qu’est-ce qu’Alpha Condé croit. Il faut qu’il sache que la Guinée nous appartient à nous tous. Il y aura des sacrifices mais la vérité triomphera. La vérité sera de notre côté. Nous avons tous la Guinée en commun. Il faut qu’Alpha comprenne qu’on ne va pas accepter. On restera débout pour exiger le respect de notre dignité. Il faut que vous compreniez : si nous ne nous battons pas, nous n’aurons rien avec Alpha Condé. Ils sont des criminels. Il faut qu’on sache que nous avons droit de vivre en Guinée. Si nous nous battons, nous continuons le combat, bientôt Dieu va régler notre problème. Il faut qu’on se donne la main. Nous avons la solidarité nationale et internationale. Nous avons décidé de suspendre notre participation au dialogue. Nous n’allons pas nous asseoir avec des criminels pour discuter. Toutes les victimes de violences doivent être indemnisées ».

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