Contestations contre le prix du carburant : Alpha et Kassory pour la méthode forte !

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La journée du lundi 23 juillet restera à jamais marquée de marbre dans l’histoire sociale et politique guinéenne. A nouveau, les agents des forces de maintien d’ordre ont violemment dispersé des manifestants qui ont répondu à l’appel des Forces Sociales de Guinée. Il y a eu plusieurs arrestations. Les membres de l’inter centrale CNTG-USTG qui avaient été encerclés à la Bourse du Travail ont aussi été victimes d’exactions de la part des policiers et gendarmes.

 

Les protestations contre la hausse du prix du carburant intervenu le 1er juillet dernier continuent en Guinée. Le gouvernement qui n’a pour le moment proposé aucune solution de sortie de crise multiplient les scènes d’intimidation.

A l’appel des Forces Sociales de Guinée, une marche pacifique était programmée ce lundi de la Tannerie au Stade du 28 septembre. Après avoir été autorisée par les secrétaires généraux des communes de Dixinn et de Matam, elle a été annulée  à la dernière minute sur ordre d’Alpha Condé. Malgré cette interdiction, les initiateurs ont décidé de se retrouver à la Tannerie pour entamer la manifestation. Sur les lieux, ils ont trouvé des agents des forces de maintien d’ordre armés qui les ont pourchassés. Ils ont procédé à des arrestations des leadeurs du mouvement.

Auparavant, la Bourse du Travail où siègent les syndicalistes avait été encerclée par des bérets rouges armés jusqu’aux dents. Même que le syndicaliste Mamadou Mara, Secrétaire Général adjoint de la CNTG avait été pris à partie par des policiers. Suite à cette intrusion d’hommes armés dans le leur lieu de travail, les syndicalistes ont entamé une marche vers le Palais du Peuple.

Mais eux aussi ont été freinés dans leur élan par les agents de maintien d’ordre. Pour maintenir la pression sur le gouvernement, les syndicalistes soutiennent qu’il y aura plus de service minimum dans les entreprises publiques et privées. La grève générale et illimitée se poursuit et qu’il n’y aura pas, non plus, de négociations !

Alpha Condé et son Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana, au lieu de trouver des solutions de sortie de crise au problème de la hausse du prix du litre à la pompe, ont décidé d’utiliser la méthode forte. Cette décision serait consécutive à une pression musclée de certains thuriféraires du RPG Arc-en-ciel qui craindraient un remake des évènements de janvier-février 2007 en Guinée.

A l’époque, l’association des syndicalistes et des acteurs de la société civile avait fait vaciller le régime de feu Général Lansana Conté. La révolution accouchera d’un gouvernement de large consensus qui verra des acteurs de la société civile et des syndicalistes nommés ministres.  

 

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