Les radios privées guinéennes en danger: une journée sans presse le jeudi 6 juin

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C’est une première en Guinée.Même sous feu Lansana Conté (de 1984 à 2008), sous Dadis-2008-2009) et Sékouba Konaté (2009-2010), une journée sans presse n’avait été observée en Guinée. C’est donc un sacré coup pour la gouvernance d’Alpha Condé qui révendique 40 ans de lutte politique dans l’opposition avant d’arriver au pouvoir. L’opposant qui avait été défendu par les médias, notamment quand il avait été arrêté en 1998 à Lola( Pinet), aurait du tout accepter sauf que les médias face une journée sans. A cause notamment des exactions, intimidations, brimades et autres dont ils font l’objet.

 

Il faut dire que ces derniers temps, les radios privées et télévisions privées ont eu de la peine à s’exprimer face à un pouvoir qui veut coûte que coûte contrôler l’information. Le Conseil National de la Communication, ayant à sa tête l’ancienne Directrice de la Communciation de l’Alliance Arc-en-ciel, n’aura pas été mal servi que pendant cette période. Mme Martine Condé, au lieu de se référer aux membres de son institution, a toujours pris des actes dictés par Alpha Condé. Aujourd’hui, elle est seule face à tous les médias. Du coup, elle peut dire au revoir à son rêve de diriger la Haute Autorité de la Communication (HAC).

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase n’est autre que les sanctions prises par le Conseil national de la communication (CNC) à l’encontre de Planète FM et de son directeur général Mandjan Sidibé. « En signant cette décision, le CNC n’a pas fait attention sur le fait qu’au-delà de la sanction à l’encontre de Mandjan Sidibé; c’est une dizaine de confrères de la station qui paient une faute non commise », a déclaré M.Boubacar Yacine Diallo, président de l’Union des Radios et Télvisions Libres de Guinée (Urtelgui).

Pour Yacine, si Mandjan Sidibé a commis des « fautes professionnelles » ou des « manquements », c’est à lui seul d’en supporter les conséquences. « La fermeture de cette radio pendant un mois contribuera à mettre au chômage des journalistes et techniciens non concernés », a persisté et signé M.Yacine au cours d’une réunion extraordinaire de l’Urtelgui tenue hier à la Maison de la Presse.

L’urtelgui demande la levée immédiate des sanctions visant  la radio Planète FM.  

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