9è AG du Projeg à Kindia:La pérennisation des dynamiques avant 2019 !

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La Neuvième Assemblée Générale du Programme Concerté de Renforcement des Capacités des Organisations de la Société Civile et de la Jeunesse Guinée (PROJEG) se tient à Kindia du 26 au 28 Avril 2017. Quelques 150 organisations des sociétés civiles guinéennes et françaises prennent part à cette AG. Des représentants des pouvoirs publics guinéens et français partenaires du programme ont tenu des discours à la cérémonie d’ouverture ce mercredi dans la salle des conférence de l’Ecole Nationale des Instituteurs de Kindia (ENI).

 

Charles Emmanuel Ballanger, Directeur d’Aide et Action France, chef de fil du Projeg, a ouvert la cérémonie d’ouverture. Il a rappelé que le Comité de Pilotage  qui sera renouvelé (1 organisation française et 3 guinéennes) restera jusqu’en 2019, date de la fin du programme. Charles Emmanuel Balanger a dit toute la  responsabilités qui incombera désormais aux  organismes membres à se battre pour pérenniser les acquis et renforcer la volonté de travailler ensemble pour relever des défis comme les questions migratoires, les dérèglements climatiques et  les exclusions de toutes sortes. Il a invité les organisations membres du Projeg  à faire vivre le partage franco-guinéen au sein de la société civile, dans le cadre du partenariat programme concerté pluri-acteurs tant entre les pouvoirs publics mais aussi entre les organisations de la société civile, pour relever les défis de la Guinée.  

Pour sa part, Guilène Poissonnier,  attaché de coopération à l’ambassade de France en Guinée, a évoqué cinq points. Il a d’abord reprécisé que le Projeg est à sa dernière phase programme.  Dans la gouvernance, il a noté qu’il faudrait faire en sorte qu’elle soit transparente et démocratique. Il a lancé un appel à la prise en compte de la composante jeunes et  femmes et la promotion de l’alternance. Guilène Poissonnier a aussi demandé aux uns et aux autres d’assurer la transparence sur les ressources et les dépenses et produire des travaux de qualité. Ce qui rendra crédible le Programme auprès des partenaires. Concernant les élections locales  et les législatives qui se profilent en Guinée, il  a dit qu’il est important que les organisations de la société civile aient une position claires sur ces questions. Il y aussi les réalités constitutionnelles, les nouvelles institutions qui doivent être accompagnées et un dialogue doit s’engager avec elles. « Au-delà du dialogue avec les autorités publiques guinéennes, il faudrait s’intéresser à la transparence dans la gestion des ressources naturelles », a dit M.Poissonnier. Il souhaite la naissance d’une société civile forte, mobilisée et structurée pour le développement de la Guinée.

Enfin, le Secrétaire Général du Ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté,  Alhuseiny Thiam, a lu le discours que devrait prononcer Diaby Khalifa Gassama. Pour lui, si le Projeg est à sa neuvième AG, ça sous-entend que les précédentes ont respecté les règles notamment dans le cadre des mandats. Il a soutenu que les actions portées  sur les OSC constituent un levier pour le ministère de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté.

« Parler de citoyenneté, dira-t-il  en substance, c’est de s’interroger sur notre vie sociale et politique. Le constat est sans appel ; le communautarisme identitaire menace notre paix sociale et la crédibilité de nos institutions. Nous avons un manque criard de culture de civisme et de démocratie…. Aucun respect pour le bien public. L’indiscipline, la violence normalisée, sont devenues les manifestations d’un incivisme. Chacun veut ce qu’il veut comme il veut où il veut…..Dans tous les domaines de notre vie publique, l’incivisme produit le même chaos et le même désordre social….. ».

Dans son message lu dans cette Assemblée, Diaby Gassama appelle la société civile à avoir un rôle essentiel à faire à ce que les dirigeants assument leur responsabilité. Pour le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, la société civile doit être exemplaire dans ses attitudes et éviter de se faire happer par l’Etat. La légitimité de la société civile demeure son principal atout de contrepoids.

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