Présidentielle en Guinée : Bah Oury n’appelle pas à voter Cellou Dalein, mais à faire du 11 octobre un référendum contre Alpha!

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Le vice-président du parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) était l’invité de Œil de Lynx, de la radio Lynx FM, ce lundi 28 septembre 2015. Il est revenu sur le sixième anniversaire du massacre du 28 septembre, l’organisation de la présidentielle du 11 octobre et l’arrestation des militants de l’UFDG à Koundara.

 

Evoquant le massacre du 28 septembre 2009, Bah Oury a déclaré qu’il ne souhaite pas que la justice guinéenne juge les présumés auteurs. Il appelle à la mise en place d’un tribunal spécial, à la lumière des juges qui auditionnent Hissène Habré, pour que la vérité triomphe dans cette affaire du 28 septembre. Il a flétri le fait qu’Alpha Condé, au lieu de faire de la journée du 28 septembre 2015 celle de recueillement, en face une journée de réjouissance pour l’inauguration du barrage de Kaléta.

Parlant de l’élection présidentielle du 11 octobre, il a dit qu’il ne croit pas que le scrutin sera transparent. Cependant, il appelle tous les guinéens à se rendre aux urnes pour voter contre Alpha Condé. «  J’appelle à faire de la journée du 11 octobre 2015, une journée de vote référendaire contre le système d’Alpha Condé », a-t-il souligné. Le vice-président de l’UFDG a dit qu’il n’appellera pas à voter pour un quelconque candidat à cette élection du 11 octobre. Même pas pour Cellou Dalein, président de l’UFDG, parce que ça serait crédibilisé un processus électoral auquel il n’a jamais cru.  Pour Bah Oury, si les conditions d’une élection libre, crédible et transparente était réunie, il est sûr que Cellou Dalein l’emporterait. Cela n’étant pas réuni, il appelle les guinéens à aller voter pour sanctionner Alpha Condé.

A plusieurs reprises, l’opposant en exil en pris comme exemple le peuple burkinabé qui a refusé que la dictature s’installe en chassant le Résident de la Sécurité Présidentielle et le Général Diendéré. Pour lui, c’est un bon exemple à suivre par les Guinéens lorsque le vote du peuple sera confisqué au lendemain du 11 octobre 2015.

Au passage, il a évoqué l’arrestation d’une trentaine de militants de l’UFDG à Koundara  et leur incarcération à Boké. Pour le vice-président de l’UFDG, c’est un signal fort qu’Alpha Condé vient de donner aux opposants. Que si on laisse passer cette affaire, il n’hésitera pas à faire arrêter d’autres opposants les semaines à venir.

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