On s’attendait à un « Tout Sauf Martine Condé » à la tête de la Haute Autorité de la Communication (HAC). Erreur : l’ancienne présidente du Conseil National de la Communication s’est succédé à elle-même à la tête de l’institution chargée de réguler l’information et la communication en Guinée. Sans surprise, elle a été élue ce mardi par 9 voix contre 1 pour son challenger Ousmane Camara.
L’ancienne et nouvelle présidente de la HAC a promis d’œuvrer pour la liberté de presse et d’expression en Guinée. Elle promet également de faire en sorte que la convention collective des journalistes soit appliquée.
Mais ces promesses d’une ancienne directrice de la communication d’Alpha Condé, désignée d’ailleurs par lui-même pour représenter la présidence à la HAC, n’émeut personne. Mais malheureusement, les membres électeurs, tous affidés au pouvoir, ont préféré faire du neuf avec de l’ancien. La HAC ne sera qu’une copie conforme du CNC. Dommage pour les hommes et femmes des médias guinéens qui souffriront encore pendant 5 ans de voir à la tête de la HAC la tête de Mme Martine Condé.
Après avoir réussi à phagocyter l’INIDIH où il a mis ses propres hommes et femmes, Alpha Condé a fini à mettre main basse sur toutes les institutions républicaines qui devraient être mise en place. Des démarches sont en cours pour coopter rien que des hommes et femmes acquis à sa cause pour meuble la Cour Constitutionnelle et la Cour des Comptes. Le temps presse, la présidentielle est fixée pour 2015. Il faut avoir des hommes de mains pour mettre aux pas les journalistes indélicats, ou déclarer irrecevables les requêtes de l’opposition lors du futures échéances électorales.
