CONAKRY, 12 AOUT 2014- Le Président Alpha Condé a fait son grand oral face à la presse guinéenne, le lundi 11 août. Au cours de cette rencontre avec les médias guinéen, la première depuis qu’il est au pouvoir, parlant de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit en Guinée, le président guinéen dit qu’il n’est pas urgent de décréter l’état d’urgence générale mais « une urgence sanitaire » suite à la propagation du virus Ebola en Afrique de l’Ouest.
Au même moment, la Côte d’Ivoire annonçait l’interdiction d’atterrissage sur son territoire d’avions en provenance ou à destination de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone.
Pour le Président guinéen, l’Etat d’urgence va restreindre les libertés des citoyens Guinéens, libériens et léonais. Pour lui, le virus est déjà maîtrisé en Guinée. Il estime qu’il faudrait dédramatiser l’épidémie qui tue moins que le paludisme. Pour des observateurs avertis, le chef de l’Etat guinéen continue à minimiser l’ampleur de l’épidémie qui a tué plus de 1000 personnes en Afrique de l’Ouest et qui est loin d’être maîtrisée selon l’OMS.
Pour beaucoup, c’est la négligence des autorités guinéennes qui a fait que le virus Ebola s’est propagé en Afrique de l’Ouest jusqu’à atteindre aujourd’hui le Nigéria.
