Le parti Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) traverserait une véritable crise de leadership. A en croire certaines sources proche de la principale formation de l’opposition en Guinée, Cellou Dalein Diallo aurait pris conscience de ce danger. Il serait sur la voie de céder la tête du part à la nouvelle génération. Seulement voilà.
Depuis plus de deux ans, Cellou Dalein Diallo, aurait du organiser le congrès du parti. Mais à cause de son absence du pays, les choses sont bloquées. Un membre du Conseil Politique du parti disait récememnt ceci: “d’ici la fin de ce mois (ndlr: novembre 2024), nous allons installer toutes les bases et structures des fédérations de l’UFDG. Et cela sera suivi immédiatement du congrès national de l’UFDG. Nous avons pour candidat Elhadj Cellou Dalein Diallo. Tous nos mandats sont valables jusqu’en juillet 2025, nous sommes libres d’organiser notre congrès. Tout ce qui se rencontre, c’est du pipeau. Le congrès de l’UFDG va se tenir très bientôt ». Aller savoir quand ?
L’ancien Premier Ministre Guinéen, sous le règne de feu Lansana Conté, s’est pris dans son propre piège. Exilé volontaire à l’étranger, il se promène entre Dakar, Abijan, Bissau, Paris, Bruxelles et New-York. Sans jamais mettre les pieds en Guinée. Pourtant, si l’on se fie aux déclarations de la junte au pouvoir, rien n’empêche Cellou de rentrer au bercail. Il doit avoir ses propres raisons.
Et, tout porte à croire, que Cellou Dalein Diallo n’est pas prêt pour le retour au pays natal. Il se murmure même qu’il voudrait plutôt céder la tête du parti. Et, curieusement, il ne miserait pas sur les cadres qui se battent pour maintenir le parti en forme. Tout au moins, il ne compterait que sur une seule personne dans le sérail ufdégiste: Cellou Baldé. Mais ce dernier ne mobiliserait pas beaucoup de monde même au sein du parti. Encore moins Kalémodou. Fodé Oussou Fofana ? Pas du tout le bon cheval celui-là.
A défaut de trouver le cheval idéal dans l’écurie UFDG, Cellou Dalein chercherait à courtiser d’autres partenaires politiques stratégiques.Il souhaiterait que ces politiciens rejoignent le parti UFDG. Pour une alliance électorale gagnante. Parmi eux, on cite Aliou Bah, président du parti Mouvement Démocratique Libéral (MoDel). Ce jeune loup de la scène politique guinéenne poserait tout de même des conditions: occuper tout simplement la tête du parti. Il souhaiterait être le futur candidat de l’UFDG pour la prochaine présidentielle. Il ne veut pas se faire phagocyter.
Le deuxième politicien sur lequel miserait Cellou Dalein Diallo n’est autre qu’un ancien allié de la présidentielle de 2010: Mouctar Diallo, président du parti Nouvelles Forces Démocratiques (NFD). Celui-ci ne vendrait pas chère sa peau de politicien éteint depuis qu’il avait été évincé du poste de ministre de la Jeunesse sous Alpha Condé. Il est prêt à enfourcher le cheval UFDG pour de nouvelles joutes politiques.
Mais quelque soit le scénario, le parti UFDG restera à la croisée des chemins dans un contexte de renouvellement souhaité de la classe politique guinéenne. S’il est vrai qu’il continue à maintenir sa base politique, il est aussi évident qu’il est très ménacé sur le terrain par l’ouragan du Cercle des Amis de Gaoual (CERAD). Et Ousmane Gaoual Diallo, ministre des Transports, qui reste toujours membres du parti UFDG, est loin d’avoir dit son dernier mot.