Médias Guinéens brouillés: Sadibou Marong de RSF exprime sa tristesse

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Une délégation de Resporters Sans Frontières séjourne actuellement en Guinée pour mesurer l’état de la dégradation de la liberté de la presse. Au cours d’une conférence de presse organisée vendredi 23 mars, les délégués ont fait le pont après leur rencontre avec le Premier Ministre et le ministre de l’Information et de la Communication. Sadibou Marong, membre de la délégation et Directeur du Bureau RFS Afrique de l’Ouest s’est exprimé. Extrait:

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« Je suis particulièrement triste parce que je suis dans un pays, le seul pays au monde où des médias performants, des médias qui font un service public, un service utile aux populations, sont brouillés. Je suis triste parce que je suis un pays où les médias rendent un service utile aux populations sont inaccessibles. Pourquoi ? Parce que grâce à une volonté qui n’est peut-être pas encore assumée mais dont on connaît plus ou moins la direction. Je voulais dire que cela est anachronique dans le monde actuel, c’est-à-dire avoir la possibilité de priver à des médias d’exister et de fonctionner est anachronique. Il faut que dans nos pays, y compris ici la Guinée, que les dirigeants puissent accepter des voix dissonantes, la contradiction et des voix au pluriel, et c’est ça le pluralisme des médias. C’est important pour ces pays-là. Et ça, je le dis de manière solennelle que le pluralisme des médias puisse être assumé. L’impression que nous avons est que nous avons en face des questions techniques qui empêchent à des médias, à des pourvoyeurs d’emplois. 500 employés envoyés en congés techniques, pendant qu’un employé a pratiquement derrière lui une famille d’au moins 7 à 10 personnes. Mais c’est priver des familles entières de revenus. Et ce n’est pas cela que les populations demandent aux autorités politiques… Le fait qu’il y ait des investisseurs courageux, qui ont dégagé beaucoup de moyens pour que l’information continue à avoir cours, c’est extrêmement important et nous appelons à ce que tout cela soit reconnu, promu et assumé par les autorités de ce pays ».

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