Par Dr Bachir Dougoun Diallo, Pharmacien :
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Le Chef de l’État, le Colonel Mamadi Doumbouya, a nommé le Dr Oumar Diouhé Bah, 47 ans, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. Les défis à relever par l’homme sont aussi nombreux que ses mérites personnels. Il y a des gaps structurels à combler pour sortir le département du quasi statisme qui impacte négativement son efficacité. Les services et outils qui structurent le ministère doivent être
Le Chef de l’État a jeté son dévolu sur un pur produit de l’université guinéenne. Le Dr Oumar Diouhé Bah est un self made man, un entrepreneur dont l’apport à la santé des populations guinéennes ces dernières années est unanimement reconnu dans le corps médical. Créateur du laboratoire moderne Biomar 24, il a accru l’expertise guinéenne en termes d’analyses biomédicales fiables. Celles-ci renforcent désormais la capacité des médecins à faire un diagnostic infaillible. Finalement, le patient bénéficie d’une prescription médicale adéquate.
Les prestations du laboratoire Biomar 24 ont significativement réduit les évacuations sanitaires et les évasions de devises vers les pays voisins que la Guinée a devancés dans l’indépendance mais qui ont su développer un système de santé relativement avancé.
La récurrence d’analyses biomédicales biaisées et la prescription de médicaments inappropriées poussent maints Guinéens résidents à traverser les frontières pour accéder au diagnostic et aux soins idoines.
Le Dr Oumar Diouhé Bah est tout droit sorti de la direction nationale de la Pharmacie et du Médicament (janvier 2022 – 21 novembre 2023). À la tête de cette administration stratégique, il a fait un passage remarqué. Il est d’ailleurs le premier pharmacien à être promu ministre de la Santé et de l’Hygiène publique dans l’histoire des gouvernements guinéens. C’est un autre mérite personnel reconnu et élevé à la place qu’il faut, dans l’esprit de la refondation de l’État et de la rectification institutionnelle en œuvre depuis la prise de responsabilité par les armées, sous la direction éclairée du Colonel-Président Mamadi Doumbouya, Chef de l’État.
Diplômé de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, le Dr Oumar Diouhé Bah a été l’un des plus brillants impétrants de la 37e promotion du département de Pharmacie, à laquelle appartiennent les éminences grises comme les Professeurs Mohamed Sahar Traoré, Abdoulaye Touré, Elhadj Saïdou Baldé et moi-même, pour ne citer que quelques-uns.
Sa promotion à la tête du secteur de la santé, ayant dirigé précédemment la direction nationale de la Pharmacie et du Médicament , est donc une confiance renouvelée à l’école guinéenne par le Chef de l’État.
Longtemps restée une direction ordinaire voire déficiente, le Dr Oumar Diouhé lui a impulsé une vitalité inédite qui entre à coup sûr dans le bilan des deux ans du CNRD. Volontaire et intransigeant, intègre et incorruptible, il a – à la tête d’une coordination ad hoc supervisée par le Chef de l’État – mené une lutte farouche contre le commerce illicite de médicaments, la prolifération et la consommation de faux médicaments et les fausses cliniques clandestines qui infestent les quartiers et mettent en danger la santé et la vie des personnes.
Le nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique participe régulièrement aux rencontres scientifiques internationales portant sur sa spécialité. Il y représente remarquablement la Guinée.
Toutefois, si sa nomination est un honneur, ce n’est pas une sinécure. Il doit relever de nombreux défis qui entravent le système de santé guinéen.
Il doit s’appliquer sans délai à améliorer la gouvernance sanitaire du pays. Il faut rendre véritablement opérationnelles les structures et organisations du département et leur donner une efficience accrue. À savoir, la direction nationale des Établissements de soins, qui gère les CHU, CMC, hôpitaux régionaux et préfectoraux, centres et postes de santé ; la direction nationale de la Pharmacie et du Médicament ; la Pharmacie centrale de Guinée (PCG) ; le laboratoire de Contrôle de qualité ; les Ordres professionnels (des Médecins, des Pharmaciens…) ;l’inspection générale de la Santé (IGS), etc.
Nul doute que l’innovant et dynamique nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, formaté à la vision du président bâtisseur, le Colonel Mamadi Doumbouya, ne décevra pas les attentes. On présume, à son parcours et à son tempérament, qu’il s’affranchira des pratiques néfastes qui pourrissent le département et pèsent lourdement sur l’évolution du système de santé guinéen.