Tribune Libre : la vertu de l’amour et le courage de la charité. Où va la Guinée ?

0
959

LA VERTU DE L’AMOUR ET LE COURAGE DE LA CHARITÉ

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme. Tout citoyen peut donc parler, écrire et imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

Où va la Guinée ?
Certains commencent à douter de cette transition. Pourtant, le doute apporte un sentiment de déception.

Le cœur lourd pensait-il déjà à ce qu’il devait nous enseigner plus tard, à savoir les armes matérielles ne peuvent détruire que la matière et non le principe du mal lui-même qui renait toujours plus vigoureux de ses cendres. Le mal dis-je, ne peut être détruit que par les armes du bien et de l’Amour.

La réquisition de l’armée pour le maintien de l’ordre par le MATD en est la preuve. Les magasins sont vandalisés ; il y a eu mort d’hommes par surcroit les personnes qui n’ont rien à  avoir avec ses manifestations qui est pourtant un droit constitutionnel. Vous pensez que ces personnes n’ont pas de familles et d’amis… A tout autre placé dans une telle situation et tourmenté par les soucis de ce monde, il serait resté l’espoir : L’espoir d’un renversement de situation ; l’espoir d’une revanche ; et l’attente des jours meilleurs…

Je ne peux pas ne pas voir là un signe supplémentaire de la délicatesse de ce pouvoir qui inspirait espoir. Il y a en cela un signe pour ceux qui réfléchissent.

Je sais aussi que lorsque Dieu met un homme a la tête ne serait-ce que de cinq personnes, c’est qu’il a de la considération pour lui ; à plus forte raison quand il le place à la tête d’un pays aussi riches que la Guinée. Alors Monsieur le chef de l’Etat, rencontrez ces leaders au tour de la table pour discuter de ce qui est beau et bien pour ce pays.

Quoiqu’il en soit, l’intolérance étroitement liée à l’ignorance et au manque d’expérience n’est le privilège d’aucune race, d’aucune communauté particulière. C’est une maladie humaine générale. Tous les cieux et tous les temps l’ont connue. Aujourd’hui même, plus ou moins tapie dans certaines zones obscures de notre pays, elle menace toujours de montrer les griffes des que nous rencontrons chez l’autre, une différence que nous ne pouvons comprendre.

Messieurs le Président,
L’appel à l’union et à la compréhension s’adresse par-delà votre entourage, à tout votre peuple : Amour, Charité, Fraternité…

Messieurs le Président,
Vous êtes l’incarnation même de l’amour et de la bonté. Amour pour Dieu d’abord, absolu, sans réserve ; puis amour pour tous votre peuple. Donc pour moi, seul l’amour et la charité donnaient la clé de tous les cœurs et la solution de tous les problèmes.

L’histoire de l’humanité, ancienne ou contemporaine, nous en apporte maints exemples. C’est une faiblesse inhérente à l’homme et c’est pourquoi, je vous informe pleinement avant de prendre position de faire appel à un don que Dieu a fait : L’intelligence, la Raison supérieure…

Éviter les contestations. Lorsque des leaders veulent manifester ou s’opposer, inclinez plutôt l’oreille de la compréhension. Peut-être Dieu viendra-t-il à votre secours et vous donnera-t-il l’intelligence de ce qui parait étrange. La température et l’assurance nécessaire pour ne pas perdre l’aplomb.

Détournez vos efforts de la recherche exclusive de cette refondation de l’Etat et dirigez les vers l’acquisition d’un véritable cadre de dialogue pourvu qu’on sorte de cette transition.

Souvenez-vous, car le souvenir est utile :
Souvenir signifie à la fois : mention, rappel, commémoration, il s’agit donc ici de quelque chose de beaucoup plus actif qu’un simple souvenir intellectuel, lequel ne constitue qu’une étape dans votre manteau de Chef d’Etat. Ainsi notre malheur et notre bonheur dépent-ils de ce que vous émettiez.

En y réfléchissant, je vois que les conséquences de nos fautes se mesurent à la hauteur de notre rang d’une part, et de notre situation personnelle a l’instant de la faute d’autre part. Plus notre rang est élevé et notre situation honorable, plus l’abime de notre chute sera profonde et plus violente, notre asphyxie morale ou physique.

Le temps est venu, pense-je, où tous les citoyens ont le droit et devoir de soutenir qu’ils sont profondément enfoncés dans la vie des autres hommes, dans la vie commune.

Je pense qu’il faut que nous cessions d’être ce que nous étions , qu’au vrai nous ne sommes plus ce que nous étions et enfin nous étions plus exactement nous même dans les moments qui nous emplissaient naguère.

À l’exception de l’adversité que peut-on bien gagner à bafouer l’autorité ? À quoi rime de défier ce que les puissances suprêmes ont placées au-dessus de nous. ?
Puisse Dieu prolonger vos jours et bénisse la Guinée !

SIGNE YAYA MIKA DIALLO

Commentaire