L’ONU a exhorté lundi la junte au pouvoir en Guinée de « rétablir le droit de manifester sur la voie publique », après l’interdiction des manifestations à caractère politique en vigueur depuis le 13 mai.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!« Nous encourageons les autorités de transition d’assurer la protection réelle et sérieuse de l’espace public, y compris en garantissant la liberté d’expression, d’association et de rassemblement pacifique », souligne un communiqué du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
Les mesures annoncées par la junte « violent les normes des droits de l’Homme et représentent un recul sur la voie du renforcement de la démocratie et du respect du droit », insiste le Haut-Commissariat.
Le 13 mai, l’organe dirigeant de la junte ayant renversé en septembre 2021 le président Alpha Condé avait proclamé l’interdiction, « jusqu’aux périodes de campagne électorale » de toute manifestation sur la voie publique « de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités » prévues dans le calendrier de transition.
La veille, le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif mis en place par la junte, avait fixé à trois ans la durée de la transition avant le retour des civils au pouvoir.
Bien avant l’ONU, sept organisations avaient demandé aux militaires au pouvoir de rétablir le droit de manifester dans le pays.
Pour sa part, la Coordination Nationale du FNDC salue cette demande du Haut-commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies, adressée aux autorités guinéennes de la transition, de révoquer l’interdiction qu’elles ont imposée aux manifestations publiques au motif qu’elle « viole les normes des droits de l’Homme et représentent un recul sur la voie du renforcement de la démocratie et du respect du droit ».
Pour le FNDC, ce communiqué du Haut-commissariat, daté du 30 mai 2022, intervient suite aux multiples dénonciations par le FNDC du caractère liberticide de ces mesures restrictives de liberté.
En effet, par la voix de nos avocats, nous annoncions saisir, le 26 mai dernier, la Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies afin que des actions urgentes soient prises contre les pratiques ci-avant mentionnées.
Dans ce communiqué en date du 30 mai, la Coordination Nationale du FNDC se réjouit que ses inquiétudes en la matière aient été entendues et tout comme le Haut-commissariat encourage « les autorités de transition d’assurer la protection réelle et sérieuse de l’espace public, y compris en garantissant la liberté́ d’expression, d’association et de rassemblement pacifique ».