Arrestation de Lilou : démêler le vrai du faux dans un contexte de conflit de leadership

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L’audio du Président Alpha Condé évoquant la crise au sein du RPG AEC a fait sa première victime : Ibrahima Kalil Kaba, ancien ministre des Affaires Etrangères et membres influents de l’ancien parti au pouvoir. Détenu depuis le 22 mars au Haut-Commandement de la Gendarmerie Nationale, il serait accusé d’être à l’origine  de la fuite de cette conversation entre Alpha Condé et d’autres. Aux dernières nouvelles, Kalil Kaba n’aurait pas encore bénéficié de l’assistance de ses avocats.

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Mais ce qui est grave, c’est lorsque certains soutiennent que l’idée de son arrestation viendrait du camp d’Ibrahima Kassory Fofana, président du Conseil Exécutif Provisoire du RPG AEC. Kassory est contesté par une frange importante de la jeunesse du RPG AEC et d’autres politiciens alliés. Parmi les potentiels candidats pour la succession d’Alpha Condé à la tête du RPG, il y a bien Ibrahima Kalil Kaba, Amadou Damaro Camara, Zakaria Koulibaly, Dr.Mohamed Diané, Malick Sankon, etc.

Si Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier Ministre, ancien Directeur de campagne, qui a doublement soutenu le troisième mandat peut influencer certaines nouvelles autorités, les Guinéens ne seraient pas au bout des surprises. L’ancien Premier Ministre, nous le savons, avait été invité récemment devant la CRIEF. Il en est sorti ragaillardi au bout de quelques heures.

Le lendemain, il est bombardé président du Conseil Exécutif Provisoire du RPG AEC. Tout porte à croire qu’il cherche à se mettre à l’abri (encore qu’un politique ne devrait pas en bénéficier) en tentant de faire main basse sur le RPG AEC. Une convention (dénoncée par certains) est programmée par son clan, pour le 31 mars.

Pendant ce temps, le Haut-Commandement de la Gendarmerie maintien en détention (ou en garde à vue) Ibrahima Kalil Kaba pour des simples faits de fuite d’un audio impliquant Alpha Condé. Il y a du deux poids, deux mesures. La meilleure façon pour le CNRD de sortir pattes blanches dans cette affaire serait tout simplement de nous ramener Alpha Condé en Guinée. Ce dernier est parti se soigner pour des raisons humanitaires alors qu’il était « détenu » au domicile de son épouse à Landréah. Si Alpha Condé parvient à parler depuis Dubaï jusqu’à secouer le cocotier du RPG AEC et du CNRD à Conakry, les nouvelles autorités ne devraient s’en prendre qu’à elles-mêmes. Hadja Saran Daraba, qui avait été parmi les premières conseillères du CNRD, devrait, elle aussi, se bouger pour sortir son fils de ce traquenard.

 

 

 

 

 

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