Fin de trêve entre la junte au pouvoir en Guinée et les jeunes de l’axe Hamdallaye-Kagbellen. Ce lundi, dès après la remise des clés des domiciles de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré au Patrimoine Bâti Public, des échauffourées ont éclaté un peu partout en haute banlieue de Conakry. Des jeunes mécontents ont barricadé les routes et jeté des pierres.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Des agents des forces de maintien de l’ordre sont intervenus en tirant du gaz lacrymogène. La circulation a été momentanément paralysée, des boutiques et écoles fermées sur l’axe. La paralysie de la Route Le Prince a occasionné des embouteillages monstres sur le tronçon Lambanyi-Kipé-Taouyah.
. Si les deux anciens Premiers Ministres n’ont donné aucun mot d’ordre pour manifester, il clair que ces premières violences à Conakry sous l’ère du CNRD sont consécutives aux départs ce lundi de Cellou Dalein et de Sidya Touré de leurs domiciles respectivement situés à Dixinn et à la Minière.
Cependant, sur son compte facebook, Cellou Dalein dit avoir pris acte de la décision du juge des référés qui s’est déclaré incompétent en dépit des arguments développés par des avocats.
« Cette décision est un déni de justice au regard du droit positif guinéen en vigueur. Néanmoins, j’ai libéré provisoirement ma résidence en attendant l’issue de la procédure judiciaire au fond que mes avocats viennent d’engager. Je remercie ceux et celles qui m’ont exprimé leur sympathie et leur solidarité. Je leur demande de rester sereins et de ne pas céder à la provocation », peut-on lire.
Depuis la nuit du 27 au 28 février, la tension était déjà palpable sur l’axe avec le déploiement d’important dispositif de sécurité au niveau de tous les grands ronds-points et autres lieux stratégiques.
Le CRND qui a pris le pouvoir le 05 septembre dernier avait, récemment, au cours d’une rencontre avec les leaders politiques, annoncé être informé que de l’argent circulait dans les quartiers pour préparer les esprits à une reprise des manifestations. Elle menaçait de récupérer les passeports des politiciens et même de fermer les sièges en cas de troubles. Maintenant qu’il y a eu des mouvements à Conakry, on attend la réaction du Colonel Mamadi Doumbouya et Cie.
