Ousmane Gaoual Diallo, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, porte-parole du Gouvernement et Amara Camara, ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République, étaient les invités du journal de la RTG Koloma ce jeudi 17 Février. Ils sont revenus en long et en large sur l’engagement du CNRD à récupérer les biens de l’Etat.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Il est revenu au Colonel Amara Camara de préciser que son département s’occupe du Patrimoine Bâti et celui de l’Urbanisme du Patrimoine non Bâti de l’Etat. Il a rappelé que la première alerte avait été faite en novembre à des occupants de libérer certains domaines de l’Etat. Suivra la lettre de mission adressée au département de l’Urbanisme, la mise en place d’une commission de récupération des domaines de l’Etat comme étant la priorité du CNRD. Selon Colonel Amara Camara, les premières actions ont concerné l’ancienne Imprimerie Patrice Lumumba, la Résidence 2000, la Cité Douane et le domaine se trouvant derrière le camp militaire de Camayenne.
La deuxième phase concerne les occupants des villas de la cité ministérielle et les occupants du domaine maritime. Le Colonel Camara a rappelé que le domaine public de l’Etat est inaliénable, incessible et imprescriptible. Selon lui, l’Etat perd 180 milliards GNF en location de bâtiments abritant certains minitères.
Ousmane Gaoual Diallo, pour sa part, a souligné qu’il il y a des domaines publics occupés depuis des années par des personnes et des entreprises. « S’ils ont des papiers, nous allons les examiner. Nous partons d’une identification et après il y aura la phase d’examen pour savoir si l’occupation a été faite de façon légale et éthique….Il y a aussi un aspect moral en jeu. Il ne faut pas croire qu’on est dans une opération revancharde », a précisé le ministre de l’Urbanisme.
Sur le cas des injonctions faites à Cellou Dalein et Sidya Touré de libérer leurs domiciles, Ousmane Gaoual a rappelé qu’en plus de ces deux personnalités politiques concernées, il y a d’autres familles et des institutions. « Il ne faut pas personnaliser. L’opération vise des biens et non des personnes. Lorsqu’on fera des examens, on verra les dossiers au cas par cas. On va regarder la légalité de la procédure. Est-ce qu’on avait le droit de vendre ou d’acheter ? », a martelé l’ancien coordinateur de la cellule de communication du parti UFDG. Plus loin, Ousmane Gaoual va ajouter : « nous avions plus de 3 000 bâtiments du domaine du Patrimoine Bâti. Aujourd’hui, nous avons 28 ministres que nous ne sommes pas capables de loger. La question est celle de savoir qu’est-ce qu’on fait du Patrimoine de l’Etat. Dans la revente des véhicules par le CNRD, on a dit qu’aucun membre du gouvernement ne va acheter…. ».
Le colonel Amara Camara a renchéri qu’il faut sortir du débat personnel. « Si chacun devait se permettre de récupérer un domaine de l’Etat parce qu’il a occupé des fonctions, qu’est-ce que nous allons léguer à la postérité ?…. La ligne de conduite de récupération des biens de l’Etat reste maintenue. On ira jusqu’au bout de notre mission », a persisté et signé Amara.
L’idée selon laquelle le CNDD souhaiterait écarter certaines personnes âgées des prochaines élections s’est invitée dans le débat. Selon Ousmane Gaoual , on va très vite. Il demande d’attendre de voir la loi suprême de la Guinée. « Le peuple de Guinée a sa maturité et prendra son destin en main. Les Guinéens seront appelés à juger sur la base de légitimité », souligne-t-il.