Le dossier Nabayagate, portant sur un détournement d’une centaine de milliards de GNF impliquant l’ancienne ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Zénab Nabaya Dramé, a été exhumé ce mercredi par le Procureur Spécial de la CRIEF. Le préjudice subi par l’Etat Guinéen est estimé à 131 milliards 923 millions 644 723 GNF.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Pour éclairer la lanterne de l’opinion sur cette affaire, une information judiciaire est ouverte contre : Mme Zenab Nabaya Dramé pour détournement des deniers publics et blanchiment d’argent, Mme Éméline Foula Mansaré, M. Ismael Dioubaté, à l’époque ministère du Budget et M. Tibou Kamara à l’époque ministre conseiller à la présidence, pour des faits de complicité de blanchiment et de détournement des deniers publics.
Voici les détails chiffrés décryptés par notre confrère africaguinee. « Zénab Nabaya Dramé à l’époque DAF (directrice administrative et financière) au ministère de l’Agriculture a reçu un montant de 56 milliards Gnf qu’elle a utilisé sans aucune justification.
De 2018 à 2020 pendant que la même personne était au ministère de la Santé en qualité de DAF, un montant de 17 milliards Gnf avait été décaissé dans le projet de construction de la nouvelle pharmacie centrale dans un site à Coyah. Sur ce montant, l’entrepreneur qui était sur les travaux n’a reçu que 7 milliards Gnf. Les 10 milliards qui étaient consignés au niveau du trésor public ont été utilisés par Mme Zenab Dramé sans aucune justification. Lorsque les enquêteurs sont allés au niveau du trésor, ils n’ont trouvé que 41 millions Gnf dans les caisses.
En 2020, pour l’organisation des examens de sortie des écoles professionnelles alors que la même personne était maintenant ministre de l’Enseignement technique, elle a trouvé un montant de 20 milliards Gnf et quelques qui avaient été validés par l’Assemblée nationale. A son arrivée, elle a soutenu que le budget était insuffisant et qu’il fallait augmenter. C’est ainsi que le budget a été augmenté à hauteur de 43 milliards 483 millions 456 mille Gnf.
Sur ce montant qui devait servir à l’organisation des examens et concours de sortie des écoles professionnelles, la ministre n’a remis aux cadres techniques du département que 15 milliards pour l’organisation des examens. De sorte que pendant ces examens, les étudiants qui devaient, dans les travaux pratiques, organiser les sessions, un étudiant ou un candidat un ouvrage à réaliser, ils étaient obligés regrouper les candidats par groupe de 15 et 20 candidats pour réaliser un seul ouvrage parce que le budget était insuffisant. Le reste du budget n’a jamais été utilisé par les cadres techniques, alors que le ministère du Budget avait entièrement décaissé les 43 milliards Gnf.
Toujours au ministère de l’Enseignement technique, elle a demandé et obtenu la somme de 35 milliards 857 millions 457 mille 853 Gnf au titre de l’achat des équipements qui n’ont jamais été achetés parce que les traces n’ont jamais existé au ministère de l’Enseignement technique.
Dans le cadre de la lutte contre la covid pendant les examens de sortie, un montant de 1milliard 582 millions 780 mille 800 Gnf ont été décaissés et mis à la disposition du ministère par le biais de la Daf. Ce montant a été utilisé sans aucun justificatif. Le préjudice subi par l’État se chiffre à 131 milliards 923 millions 644 mille 723 Gnf ».
Maintenant que la balle est lancée, on se demande bien si la CRIEF ira jusqu’au bout. Puisqu’à l’époque, lorsque le pot aux roses avait été découvert par notre confère Guineenews, le Premier Ministre Ibrahima Kassory Fofana et tout son gouvernement avait apporté un démenti. Une solidarité gouvernementale pour la corruption et le détournement des deniers publics qui ne rattrape pour le moment dans le piège de Nabaya que Tibou Kamara et Ismaël Dioubaté.