Deux femmes font connaissance un après-midi d’hiver devant une pâtisserie de la rue Mouffetard. Deux femmes aux identités trompeuses. L’une est guinéenne, elle s’appelle Véronique Bangoura et se dit « auxiliaire de vie » ; de fait elle pousse un fauteuil roulant occupé par un tétraplégique. La deuxième, habillée en vieille hippie, prétend être diseuse de bonne aventure ; c’est madame Corre. Mais madame Corre a un lien particulier avec le passé effroyable de la Guinée du temps de Sékou Touré, et ce n’est pas pour rien qu’elle a flairé chez Véronique une odeur de sang, de sexe et de violence.
Non sans réticences, Véronique raconte son destin chaotique. A 15 ans, elle s’enfuit de chez elle en sautant par le balcon après avoir tué son père qui vient de la violer. A 21 ans, elle découvre que celui qui a abusé d’elle n’était pas son père mais l’assassin de son père. Car ses vrais parents étaient prisonniers au camp B, le centre de torture de la dictature. Elle a vu le jour dans ces geôles où les bourreaux confisquaient les nouveau-nés et les « adoptaient » .
Mais avant de connaître la vérité, la jeune fille mène une vie d’errance et de fêtes nocturnes alcoolisées, persuadée qu’il lui faudra un jour ou l’autre payer son crime. Par moments, un type en saharienne indigo la prend en filature…
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