Coup d’Etat au Soudan: l’armée a arrêté le Premier Ministre et plusieurs civils….

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Des hommes armés ont arrêté, tôt ce lundi 25 octobre au matin, plusieurs dirigeants soudanais, dont le Premier ministre, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition. Suivez en direct l’évolution de la situation.

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• L’armée soudanaise a arrêté plusieurs dirigeants civils de la transition dont le Premier ministre Abdalla Hamdok.

• De nombreux manifestants sont dans les rues de Khartoum alors que les syndicats appellent à de la désobéissance civile. L’armée a tiré « à balles réelles » sur des protestataires devant les quartiers généraux de l’armée.

• Les militaires ont pris la télévision d’État et le général Abdel Fattah al-Burhan annonce prendre la parole sous peu.

• La communauté internationale se dit inquiète suite aux annonces de « coup d’État ».

11h46 : L’Union africaine appelle à une « reprise immédiate » du dialogue entre civils et militaires. « Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan », affirme un communiqué de l’organisation panafricaine, en appelant à « la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires » qui se partagent le pouvoir depuis 2019.

11h30 : La vice-présidente du parti Oumma qui fait partie de la coalition du Conseil souverain, Maryam Sadeq al-Mahdi confirme à RFI les arrestations de plusieurs ministres et de plusieurs responsables politiques civils y compris de son parti.

11h20 : L’armée tire sur des manifestants refusant le coup de force à Khartoum, selon le ministère de l’Information. L’armée a tiré « à balles réelles » sur des protestataires devant les quartiers généraux de l’armée, dans le centre de Khartoum, dont l’accès est bloqué par des blocs de béton et des soldats depuis plusieurs jours, a ajouté le ministère sur Facebook.

11h17 : Le bureau du Premier ministre soudanais Adballa Hamdok, aux mains de l’armée lundi matin, a appelé dans un communiqué diffusé par le ministère de l’Information à « manifester » contre « un coup d’État ». « Nous appelons la population soudanaise à protester par tous les moyens pacifiques possibles », indique le bureau.

10h57 : L’Allemagne condamne la tentative de coup de force, qui doit « cesser immédiatement » pour permettre la poursuite d’une « transition politique pacifique vers la démocratie », selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères.

10h21 : La télévision d’État au Soudan a annoncé que le général Abdel Fattah al-Burhan, à la tête de la transition soudanaise, allait prendre la parole sous peu. Depuis une heure, cette télévision était prise d’assaut par des soldats à Omdourman, ville jumelle de Khartoum uniquement séparée par un pont sur le Nil. « Des employés sont retenus », selon le ministère de l’Information, alors qu’un long concert de musique traditionnelle est diffusé à l’antenne.

10h01 : Les arrestations des dirigeants civils au Soudan sont « inacceptables », a estimé l’émissaire de l’ONU au Soudan Volker Perthes, se disant « très inquiet des informations sur un coup d’État ». Vingt minutes auparavant, le secrétaire général de l’organisation panarabe, Ahmed Aboul Gheit, a fait part dans un communiqué de sa « profonde préoccupation face aux développements » au Soudan et appelé « toutes les parties à respecter » l’accord de partage du pouvoir de transition établi en 2019.

9h45 : Les syndicats des médecins et des banques ont appelé ce lundi les Soudanais à la « désobéissance ». Deux heures plus tôt, l’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 à la dictature du président Omar el-Béchir, avait déjà appelé à la désobéissance civile à Khartoum alors que la capitale était plongée dans le chaos.

9h01 : Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a fait part sur Twitter de la grande préoccupation de l’Union européenne concernant l’évolution de la situation au Soudan.

8h29 : Des forces armées détiennent dans un lieu non identifié le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, qui a été arrêté après avoir refusé de soutenir un « coup d’État », a rapporté le ministère de l’Information dans un communiqué.

8h27 : Les États-Unis se disent « inquiets » à la suite d’annonces de prise de pouvoir par des militaires. L’émissaire Jeffrey Feltman prévient que « tout changement du gouvernement de transition mettait en danger l’aide américaine ».

7h27 : La plupart des ministres et les membres civils du Conseil de transition ont été arrêtés annonce le ministère de l’Information. Ces arrestations ont eu lieu à moins d’un mois de la date prévue de transmission du pouvoir des militaires aux civils.

6h04 : L’Internet est coupé selon des journalistes de l’AFP.

6h00 : À l’annonce des arrestations, des manifestants se sont spontanément installés dans les rues de Khartoum pour protester, ils ont brûlé des pneus, coupé des routes et des ponts alors que la ville connaît un déploiement militaire renforcé. « Nous n’accepterons pas de régime militaire et nous sommes prêts à sacrifier nos vies pour la transition démocratique », a juré un des manifestants à l’AFP.

■ Retour sur les événements des derniers jours : Les civils avaient multiplié les mises en garde depuis plusieurs semaines « contre un coup d’État » fomenté par les militaires. Ces derniers jours, la tension était montée entre les camps des civils et des militaires. Le 16 octobre, indique l’AFP, des pro-armée ont planté leurs tentes devant le palais présidentiel où siègent les autorités de transition, partagées entre civils et militaires selon la transition qui devait s’achever en 2023. En réponse, le 21 octobre, des pro-civils sont descendus par dizaines de milliers dans les rues des différentes villes du pays, dans un joyeux festival pour, disaient-ils, « sauver » leur « révolution ». Depuis, le sit-in des pro-armée a débordé ailleurs dans Khartoum.

Le bloc civil, les Forces pour la liberté et le changement, qui a conduit les manifestations contre el-Béchir, s’est désormais scindé en deux factions qui s’opposent. L’armée et les forces sécuritaires, dirigées par d’anciens bras droits d’el-Béchir, ont multiplié les déclarations pour dire qu’ils ne peuvent pas remettre le pouvoir à des civils divisés entre eux. Jusqu’à présent, ce sont les militaires qui dirigeaient le Conseil souverain dont la présidence devait passer aux civils le 17 novembre.

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