Guinée : Attention aux  éléments des Forces Spéciales qui sèment la panique dans le pays !

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Dans la nuit du dimanche 10 Octobre, le Groupe Djoma Media a été victime d’une agression armée par des éléments du Groupement des  Forces Spéciales. Il y a eu deux blessés suite à l’échange des tirs entre ces deux agents des forces spéciales et d’autres agents envoyés en renfort. Une première en Guinée. Même pendant les années folles du régime de feu Général Lansana Conté, il n’y avait jamais eu de coups de feu dans un groupe medias guinéens.

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Alpha Condé, en son temps, aura tout fait pour bâillonner les medias ( des journalistes ont été même molestés dans une gendarmerie à Matam), mais il n’y avait pas eu de coup de feu. Il a fallu attendre l’arrivée du Colonel Mamadi Doumbouya au pouvoir pour assister à pareilles scènes dignes du Moyen  Age.  Quelques jours avant cet incident malheureux, des hommes encagoulés avaient rendu une visite au domicile de Kabinet Sylla alias Bill Gate, ancien Intendant du Palais Sekhoutoureyah.

La même nuit du dimanche 10 Octobre, au quartier Yimbaya Tannerie, c’est la famille du colonel Amara Camara, commandant de la CMIS (compagnie mobile d’intervention et de sécurité) numéro 21 de Cosa qui a été la cible des éléments encagoulés de l’armée. Ces derniers y ont  débarqué aux environs de 04h du matin pour séquestrer les deux épouses du Colonel ainsi que sa maman. Ils auraient emporté de l’argent et des bijoux.

 

Les prises de pouvoir par l’armée et leurs conséquences concernant le manque de contrôle de certains éléments des forces de défense et de sécurité se suivent et se ressemblent en Guinée. Du temps des transitions sous le capitaine Moussa  Dadis Camara et le Général  Sékouba Konaté, nous avions assisté à des scènes de pillages, de vols de voitures et autres kidnappings et arrestations suite à des agissements des éléments dits incontrôlés.

Le pire des actes avait été le massacre du stade du 28 septembre 2009 que naïvement le capitaine Moussa Dadis Camara avait voulu ranger en accusant des soldats incontrôlés. Aujourd’hui encore, le procès des présumés auteurs dudit massacre peine à s’ouvrir.

Aujourd’hui encore, après la prise du pouvoir par le Comité National de Redressement pour le Développement (CNRD), survenu le 05 septembre 2021, des éléments encagoulés des Forces Spéciales font parler d’eux en mal.  Au départ,  deux d’entre eux avaient été identifiés comme étant ceux qui ont commis des actes de vandalisme au niveau des locaux de la RTG Boulbinet et du Ministère de l’Information et de la Communication. S’ils ont été radiés des effectifs de l’armée et attendent un procès, cela ne semble pas avoir dissuadé les autres.

Il faudrait que le Président du CNRD, qui jusque-là a été favorablement accueilli par la majorité des Guinéens, prenne des dispositions contre ces soldats qui ternissent l’image de la junte. Il est vrai qu’il est difficile de séparer la mauvaise graine de l’ivraie, notamment à cause des nombreux défis qui se posent au CNRD et surtout aux forces du mal qui n’ont pas encore fini de pleurer la chute d’Alpha Condé. Mais il est important de restaurer l’autorité de l’Etat et surtout d’assurer la protection des personnes et de leurs biens. Il y va de la réussite de la transition.

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