Depuis la prise du pouvoir par le Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), le 05 septembre dernier, les réseaux sociaux et les médias traditionnels épiloguent sur le nom du futur Premier Ministre de Transition. Des noms (que nous n’allons pas citer ici) sont évoqués çà et là en tenant compte du passé des uns et de la probité morale des autres.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Si chacun est libre de faire ses propositions d’un futur Premier Ministre, il est regrettable de constater que beaucoup le font dans l’unique objectif d’en tirer profit. Et ce qui est aussi insensé dans ces propositions, c’est que les politiques occupent la portion congrue. Et, jusque-là, aucune proposition n’a été faite concernant par exemple une éventuelle désignation d’un cadre des partis UFDG , UFR, BL, MoDel, PEDN, etc, comme futur locataire du Palais de la Colombe. Faut-il rappeler que le dernier Premier Ministre de la Transition version Sékouba Konaté n’était autre que feu Jean-Marie Doré, président du parti Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) ?
Le comportement de ceux qui font ces propositions n’est pas fortuit. En Guinée, depuis belle lurette, les politiques sont voués aux gémonies. Ils sont accusés d’être les précurseurs de tous les maux dont souffre actuellement le pays. Pas à tort, puisqu’Alpha Condé qui revendiquait quarante de lutte politique au sein de l’opposition s’est montré un piètre Président.
Mais ce n’est pas parce qu’Alpha Condé a échoué que les autres suivraient le même chemin. Ce n’est pas parce qu’Alpha a mal géré la Guinée du haut de ses 83 ans qu’il faudrait demander un rajeunissement de la classe politique. « Si jeunesse savait, vieillesse pouvait », dit le proverbe : les jeunes manquent d’expérience, les vieillards manque de force. C’est vrai que pour beaucoup ce vieux proverbe n’a plus de sens, mais nous persistons avec Henri Estienne que : « si jeunesse savait, vieillesse pouvait, rien ne se perdrait ».