Le trafic de drogue continue à prendre des allures inquiétantes en Guinée. Le dernier acte en date révélé par les services de lutte contre la drogue ressort l’implication (encore) de policiers, gendarmes, chirurgiens et anesthésistes dans la chaîne du trafic. Une saisie de 100 kg de cocaïne par la BAC 10 s’est soldée par le vol des scellés par les agents qui ont procédé à l’interpellation des narcotrafiquants.
Comme si tout cela ne suffisait pas, pour alerter sur la dangerosité du phénomène et surtout démontrer la longue chaîne du trafic, voilà que des chirurgiens et anesthésistes tombent dans les mailles de l’Office Central Anti Drogue (OCAD). L’affaire qui remonte au 11 Août dernier concerne l’opération par ces médecins d’une femme porteuse dans son ventre d’une importante quantité de drogue.
En provenance du Brésil, la porteuse serait en complicité avec un certain Chérif Bah et d’une Fatoumata Diariou Doumbouya stagiaire dans une clinique d’un certain Dr.Samuel. Selon des témoignages rapportés par des medias guinéens, le médecin Samuel a appelé deux autres chirurgiens pour l’assister, en posant un faux diagnostic.
« Il a parlé d’une péritonite gastrique sans expliquer la vraie raison de la plainte de cette porteuse. Les collègues du Docteur Samuel l’ont conseillé de remettre ces corps étrangers extraits de l’estomac de la dame au chef de service de Donka où l’opération a eu lieu. Mais, il n’a pas obtempéré malgré l’instance de ses collègues. Il a plutôt remis la quantité de drogue à Chérif Bah, le propriétaire et narcotrafiquant », rappelle-t-on.
Ironie du sort, pendant que ces medecins croupissent en prison, le nommé Chérif Bah, Fatoumata Diariou Doumbouya et la porteuse sont portés disparus.
Cette énième affaire de trafic de drogue relance le débat sur la sécurité au niveau même de l’aéroport. On se demande bien comment cette porteuse a pu passer par les portiques sans être détectée.
