Nicolas Sarkozy est à Conakry par un jet privé ce 07 août. Il a été accueilli à l’aéroport par Mohamed Diané, ministre en charge des affaires présidentielles, ministre de la Défense et l’ambassadeur de la France en Guinée.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!En Guinée, Nicolas Sarkozy est un habitué du Palais Sekhoutoureyah. Plusieurs sources concordantes indiquent qu’il est l’intermédiaire de Benny Steinmetz, le sulfureux homme d’affaires franco-israélien, jugé récemment en Suisse pour corruption dans le cadre de l’acquisition des blocs 1 et 2 du Simandou par BSGR. Sa première visite avait permis à Benny et Alpha Condé de se réconcilier. Ce qui avait conduit au gel des procédures judiciaires que la Guinée avait engagées contre Steinmetz. Ce dernier, du coup, renonçait à toute prétention sur le Simandou. Le patron de BSGR avait tout de même la latitude de se positionner sur la concession minière de Zogota.
Selon des articles publiés par Reuters et selon l’accord conclu entre les deux parties et « facilité » par l’ancien président français Nicolas Sarkozy,. fruit de cette entente, le développement du gisement de minerai de fer Zogota, situé au sud de Simandou, sera confié à un groupe d’investisseurs présenté par Beny Steinmetz et dont il fait partie. Il s’agirait de Niron Metals, disait-on, une société dirigée par Mick Davis, l’ancien patron de Xstrata, réputé pour ses performances dans le secteur minier sud-africain.
Il était prévu que la mine Zogota sera développée suivant un calendrier accéléré et sa production, qui devrait être d’environ 2 millions de tonnes par an, sera transportée par chemin de fer et exportée via un port du Liberia voisin. Mais récemment, le gouvernement guinéen avait eu à relever des « carences » dans l’étude de faisabilité présentée par Mick Davis.Sarkozy a-t-il revêtu sa toge d’ancien avocat d’affaires pour, une fois encore, aider Benny ?
En France, l’ex-chef de l’État est jugé aux côtés de treize autres personnes, anciens cadres de l’agence de communication Bygmalion, de l’UMP et des experts-comptables. L’enquête a démontré que les comptes de sa campagne ont dépassé de plus de vingt millions d’euros le montant maximum de 22,5 millions fixé par la loi.
L’enquête a révélé que le prix réel des 44 meetings organisés par l’agence événementielle Bygmalion avait été drastiquement réduit – 80 % des factures ont disparu – et le reste réglé par l’UMP au nom de conventions fictives du parti.Au mois de juin, une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis et 3 750 euros d’amende ont été requis, jeudi 17 juin, à l’encontre de Nicolas Sarkozy, jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.
À la fin d’un réquisitoire à deux voix, les procureurs ont souligné la « totale désinvolture » de l’ex-chef de l’État dans la gestion des finances d’une campagne « en or massif », qui a coûté près du double du plafond autorisé. Nicolas Sarkozy, qui était absent à l’audience, était jugé depuis le 20 mai au côté de 13 autres prévenus. Des peines allant de dix-huit mois à quatre ans de prison avec sursis ont par ailleurs été requis à l’encontre des 13 autres prévenus jugés au côté de l’ancien chef de l’État.
Selon des articles de presse consultés par Guineedirect, en mars, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ex-président de la Ve République à être condamné à de la prison ferme (trois ans dont un ferme), pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « des écoutes ».
Selon toujours la presse française, l’enquête « n’a pas établi » que Nicolas Sarkozy l’aurait « ordonné », qu’il y aurait « participé », ni même qu’il en aurait été informé, selon l’accusation. Par contre, il en a « incontestablement » bénéficié, disposant ainsi de « moyens bien supérieurs à ceux que la loi autorisait ». Le plafond légal a été dépassé de 22 millions d’euros. Une thèse vigoureusement contestée par le chef de l’État pendant ses quatre heures d’interrogatoire. Le tribunal rendra sa décision dans cette affaire, le 30 septembre prochain.
Quant à au magnat franco-israélien Beny Steinmetz, 64 ans, a été condamné vendredi 22 janvier 2021 par un tribunal suisse de première instance à cinq ans de prison ferme pour corruption d’agents publics en Guinée dans un dossier de permis miniers. Selon un article publié par notre confrère Le Monde, « il ressort de ce qui a été exposé que les concessions ont été obtenues par la corruption et que Steinmetz a collaboré avec d’autres personnes » en vue de les obtenir, a déclaré la présidente du tribunal correctionnel de Genève, Alexandra Banna, en soulignant les « mobiles éminemment égoïstes » de l’homme d’affaires.
Le tribunal le « condamne à une peine privative de liberté de cinq ans », a-t-elle ajouté, suivant ainsi la demande du parquet. Benny a également été condamné à verser une créance compensatrice (une forme de dédommagement) de 50 millions de francs suisses (46 millions d’euros) à l’Etat de Genève.
Une synthèse de AZOCA BAH