Le malheur ne vient jamais seul, dit un adage. Le Gouvernement guinéen vient d’augmenter le prix du litre du carburant à la pompe de 9000 GNF à 11 000 GNF, à compter du mercredi 04 août. La première conséquence sera l’augmentation des prix des denrées de première nécessité et du transport urbain et interurbain dans un contexte de crise de coronavirus.
A cause du taux de létalité élevé du Covid19, le Président Alpha Condé vient de ramener le couvre-feu de 22h à 047h du matin, à compter de ce 03 août.La coïncidence de l’augmentation des cas de décès de Covid19 en Guinée et du prix de l’essence sont des signes évidents d’une nouvelle crise sociale et économique qui s’annoncent dans le pays.
Les populations qui croupissent dans la misère parviendront-elles à supporter le coût ? La réponse à cette question dépendra de la manière dont les uns et les autres réagiront les prochains jours..
Les opposants avaient beaucoup épilogué lorsqu’il avait été question de revoir à la hausse le prix du litre à la pompe courant mai. Tous avaient conclu que le gouvernement ne subventionnait pas du tout l’essence. Même que les gouvernants se beurraient sur le dos des citoyens. Stratégiquement, puisque le ramadan s’annonçait, Alpha Condé (qui ne cessait de prévenir d’une éventuelle hausse du prix des produits pétroliers) avait mis le projet en veilleuse.
Le mois de juillet étant également celui des examens nationaux, l’Etat ne pouvait pas revoir les prix à la hausse. Maintenant qu’il n’y a aucun examen en perspective, le moment a été, on ne peut plus, opportun pour le gouvernement. Mais ce qui reste évident, c’est que ça tombe au mauvais moment pour les pauvres guinéens. Pauvre de nous !
